Le Global Landscapes Forum Bonn 2018 se tiendra ce week-end, les 1^er et 2 décembre, au World Conference Center dans la ville allemande qui porte son nom. A la lumière des nombreux rapports récents et alarmants - le rapport spécial du GIEC sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, le rapport de l’ONU sur l’environnement sur l’écart toujours croissant des émissions, le rapport national américain sur le climat concernant les impacts prévus, qui a été publié plus tôt que prévu - un sentiment d’anxiété manifeste face à un avenir climatique incertain transparait le premier jour du Forum.

Il semble difficile d’éviter d’admettre collectivement que les efforts de restauration et de durabilité ne fonctionnent pas aussi bien - ou du moins pas aussi rapidement - qu’ils le devraient, mais il en résulte une nouvelle ouverture d’esprit à tout ce qui pourrait permettre d’accélérer un changement positif. « Nous n’avons pas le temps de faire la même chose, mais c’est plus difficile », a déclaré Tony Rinaudo, récent lauréat du Right Livelihood Award et conseiller en ressources naturelles de World Vision. « Nous avons besoin d’approches et de technologies perturbatrices. La vie sur cette planète est en jeu. Pour beaucoup trop de personnes, la vie elle-même est en jeu. 

Voici un aperçu des moments clés de la première journée :

La nécessité de décentraliser la gouvernance - et en particulier de traduire la décentralisation en processus de développement par une « approche territoriale »  - a été répétée tout au long des forums de discussion et des plénières.

 Il en va de même de la nécessité d’intégrer davantage l’identité culturelle des communautés dans les efforts de restauration et d’adapter les efforts de développement pour qu’ils reflètent les points de fierté locaux.

 Le ministre indonésien de l'Environnement et des Forêts, Siti Nurbaya Bakar, a souligné la nécessité de protéger et de restaurer les tourbières tropicales, tant lors de la séance plénière d'ouverture que lors d'une conférence de presse sur le nouveau Centre international des tourbières tropicales, qui sera bientôt établi en Indonésie. L’utilisation de l’expérience de l’Indonésie pour éclairer la gestion des tourbières au Pérou, dans le Bassin du Congo et dans d’autres régions tropicales est essentielle, a-t-elle déclaré.

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