La sonnette d’alarme est tirée !
Evaluation de la mise en œuvre du PA du Parc national de Sena Oura
Les sectorielles administratives chargées de la Protection de la Faune, des questions de Défense et de Sécurité, de l’Agriculture et Elevage, des Mines et de l’Administration du Territoire du Tchad ont convergé le 22 novembre 2017 dans l’une des salles de Réunion du CEFOD, à N’Djamena, pour la restitution des résultats de l’évaluation de la mise en œuvre du Plan d’Aménagement (PA) du Parc National de Sena Oura (PNSO). Au vu des enjeux relatifs à l’équilibre entre le développement des populations riveraines et la conservation de la biodiversité : les partenaires au développement, la société civile, les élus du peuple et représentants des populations riveraines ont débattu sur les défis auxquels fait face le PNSO.
Mme la Secrétaire Adjointe du MEP, représentant le Ministre de l’Elevage et des Pêches (MEP), a ouvert l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation de la mise en œuvre du plan d’aménagement (PA) du PNSO. La Mission d’évaluation confiée au Dr Dolmia Malachie (consultant), avait pour objectif global d’évaluer la mise en œuvre du PA du parc suscité dans ses aspects techniques et financiers pour la période allant de 2010 à 2016, afin de proposer des mesures correctives transitoires et de formuler des orientations à soumettre à l’appréciation des parties prenantes pour leur prise en compte lors de sa révision.
Une cinquantaine de participants ont réagi vivement par rapport aux résultats de l’évaluation. Il faut relever que le taux global d’exécution de 33% et le constat de l’état avancé de la dégradation du PNSO, ont choqué plus d’un participant. L’heure est grave ! Les résultats sont accablants ! Le diagnostic de la mise en œuvre a traité tour à tour le contexte, la planification, l’allocation des ressources, la gouvernance, la cartographie de l’occupation des sols, les résultats obtenus et les effets produits. Les participants à l’atelier ont pris la mesure des problèmes et la nécessité d’agir urgemment pour stopper la dégradation du PNSO.
En outre, un continuum écologique au sein dudit écosystème s’établit difficilement, car, sous diverses pressions humaines, les habitats naturels environnant le PNSO sont de plus en plus comprimés, fragmentés et isolés. Aussi le Dr. Malachie préconise une stratégie de mise en place et de gestion des corridors écologiques qui permettrait de relier le PNSO aux habitats naturels environnants, si l’on veut maintenir le parc et y entretenir durablement les populations viables des espèces animales clés (Eléphant, Eland de Derby..).
L’isolement du PNSO, du fait de la fragmentation du milieu naturel sous pressions humaines intenses, requière qu’une ‘’décompression’’ soit par une ‘’approche corridors écologiques’’ soit par une ‘’approche extension frontale’’ des limites, semble être vitale pour le maintien du PNSO et le développement de sa biodiversité.
Cette recommandation du Dr. Malachie n’a pas reçu l’assentiment de l’assemblé qui a évoqué les questions très sensibles, ayant trait au degré de satisfaction ou du sentiment de rejet ou encre d’acceptation du PNSO par les populations riveraines, ainsi que la question de la survie et le développement harmonieux des populations riveraines.
Par ailleurs, le Projet GIZ d’appui au complexe Binational Sena Oura Bouba Ndjidda était représenté par M. Sidy Sarre, Chef d’antenne du Projet à Pala, au Tchad. Ce dernier a réitéré l’importance pour les intervenants clés du BSB de travailler de fédérer de manière collaborative les efforts des uns et des autres afin d’améliorer la gestion du Complexe. Il a relevé la nécessité d’adopter les outils stratégiques, juridico-institutionnels et opérationnels pour atteindre l’équilibre le développement des populations riveraines et la conservation de la biodiversité.
L’atelier s’est terminé sur les recommandations fortes formulées à l’endroit du Gouvernement du Tchad et du Projet d’ Appui au BSB Yamoussa. Les participants ont demandé au Gouvernement du Tchad de prendre des mesures urgentes pour inverser la courbe descendante du PNSO dû à la dégradation de la biodiversité, et au Projet d’accompagner le plaidoyer pour le PNSO auprès des autorités compétentes.
Pour d'amples informations bien vouloir contacter:
Bernadette Chantal, Edoa Epse WANDJA
Programme Gestion Durable des Forêts dans le Bassin du Congo
Projet GIZ d’appui à la COMIFAC
Experte Technique Communication
bernadette.wandja@giz.de
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