PFBC Partenaire du mois de décembre 2014 et Janvier 2015 : Réseau Africain de Forêts Modèles
Faciliter, en Afrique et dans le Bassin du Congo, l’émergence d’une gouvernance locale inclusive, transformative et créatrice de croissance, de richesses partagées, d’équité et de durabilité
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Les Forêts Modèles sont, en fait, un modèle original et unique de gouvernance territoriale à grande échelle qui inclut aussi bien les forêts que tous les autres modes d’utilisation des terres et des ressources (agriculture, mines, eaux, pêche et énergie, par exemple). Les Forêts Modèles sont aussi un modèle de partenariat volontaire entre tous les acteurs d’un territoire dans le but d’assurer le développement durable du territoire sur la base de programmes, de projets et d’activités conjointes et solidaires. La Forêt Modèle n’est donc pas un projet éphémère, mais un projet de vie, une approche et un processus à très long terme sur lequel il est possible de construire la durabilité des communautés et de leur environnement. Les Forêts Modèles sont toutes basées sur les mêmes principes de base (Partenariats, Territoires, Durabilité, Gouvernance, Programme d’activités et Réseautage) tout en restant autonomes et ancrées dans les priorités localement établies. Cet alliage de l’éthique et de la flexibilité a contribué au succès important du concept Forêts Modèles à travers le monde.
Il y a cinq ans, en début 2008, le RAFM était encore juste une idée et un potentiel. L’idée venait d’une nécessité, celle de faciliter, en Afrique et dans le Bassin du Congo, l’émergence d’une gouvernance locale inclusive, transformative et créatrice de croissance, de richesses partagées, d’équité et de durabilité – le Graal, nous dira-t-on. Mais pourquoi pas ? Le potentiel vient, à ce titre et à propos, de notre rencontre presque fortuite avec le concept « Forêt Modèle » il y a une dizaine d’années. C’était un moment où, en équipe avec une trentaine de chercheurs répartis dans 11 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, nous cherchions les conditions d’émergence de systèmes auto-entretenus de gestion durable des forêts et des ressources naturelles.
À travers le monde, dans des lieux aussi éloignés que la Chine, la Bolivie, le Népal, le Cameroun, le Brésil, le Zimbabwe ou les Philippines, la décentralisation environnementale (forêts communautaires et communales, zones de chasse communautaire, décentralisation fiscale, etc.) avait impulsé de nouvelles dynamiques et généré des résultats importants. Mais elle ne réussissait pas à régler des problèmes fondamentaux de pauvreté, d’équité sociale, d’imputabilité, de développement économique local et de durabilité environnementale. Les projets de conservation – développement qui avaient fleuris dans les années 80-90 étaient dans une impasse. Les recherches de tout ordre sur les systèmes locaux révélaient des choses immensément intéressantes sans pour autant aider suffisamment ces systèmes de façon conséquente, massive et durable. La gestion participative, la gestion écosystémique, la gestion des terroirs, la gestion adaptative et toute une série d’innovations méthodologiques permettaient de faire les choses différemment, d’établir de nouveaux rapports entre les gens à l’occasion de divers projets. N’empêche, les fins de projets restaient synonymes de dissolution de ces liens et de leurs acquis ; jusqu’à ce qu’un autre projet apparaisse – et que ça recommence, à zéro ou pratiquement.
Au contact avec le concept Forêt Modèle, alors mis en œuvre depuis une décennie déjà au Canada, en Amérique Latine et en Russie, il est apparu assez vite qu’il représentait une innovation majeure et une chance extraordinaire. Une infrastructure organisationnelle de grande envergure, appartenant aux acteurs eux-mêmes et conçue pour construire un modèle coopératif de développement durable intégré sur plusieurs générations… Enfin, un moyen de construire de la stratégie et du long terme malgré des projets aux cycles de plus en plus court et des conditions de financement de moins en moins prédictibles. C’était le véhicule qui manquait à nos projets et méthodes sophistiquées, le hardware qu’il fallait au software de la « participation » et de la « durabilité ».
Le RAFM dans le RIFM
Grâce à l’Initiative pour un réseau de Forêts Modèles en Afrique (IFMA), programme mis en place en 2009 par Ressources Naturelles Canada et le Secrétariat du Réseau International de Forêts Modèles (RIFM), les Forêts Modèles ont pu, pour la première fois, disposer de financements suffisamment importants pour commencer à donner forme à leurs ambitions africaines. Portées par des équipes multi localisées dans les sites de Forêts Modèles et un Secrétariat décentralisé établi à Yaoundé, Kinshasa et Bangui, le RAFM a réussi en trois ans à s’étendre sur cinq pays, dans neuf Forêts Modèles et près de 20 millions d’hectares, tout en approfondissant et consolidant le programme pilote camerounais. Des accords ont été signés et des actes importants ont été pris en faveur du RAFM par les gouvernements de la RDC, du Rwanda, de la République Centrafricaine, du Congo et du Cameroun. Le RAFM est devenu membre du Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo et a développé son partenariat avec la COMIFAC. La demande pour le concept s’est accrue de façon exponentielle en Afrique dans cette même période. Près de 20 pays d’Afrique Centrale, d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Est et d’Afrique Australe ont, à ce jour et à divers degrés, demandé ou entamé un processus Forêt Modèle dans leur pays. Ceci est extrêmement encourageant mais nous fait aussi mesurer l’ampleur de la tâche et des ressources humaines, matérielles, scientifiques et financières à mobiliser dans les toutes prochaines années pour atteindre un résultat digne du grand défi africain de développement et de durabilité.
L’extension africaine du RAFM
Les quatre dernières années de conduite du programme IFMA ont été riches. Mais le chemin a parfois été rude. A la Lobaye-RCA ; au Nord et au Sud Kivu – RDC par exemple, le processus Forêts Modèles en RCA a connu beaucoup de difficultés du fait des conflits. Dans ces zones, le programme a juste eu le temps de mettre en place les bases de structuration et de gouvernance. Le RAFM, qui se définit comme une « organisation apprenante » n’a cessé de construire sa stratégie opérationnelle à partir des leçons du terrain et de l’expérience. Plusieurs crises se sont manifestées, souvent inattendues, mais tout à fait inévitables si l’on accepte ce qu’en dit la théorie des systèmes complexes. À chaque fois, le RAFM – c’est à dire le Secrétariat autant que les acteurs et partenaires des Forêts Modèles dans leur ensemble – a su « gérer » et sortir par le haut. C’est ainsi que l’École Pratique Itinérante des Forêts Modèles a vu le jour pour répondre à l’exigence locale de formation d’entreprises dans les sites camerounais, que des Experts Facilitateurs Locaux (EFL) ont été formés pour accompagner de façon durable les entrepreneurs locaux, en s’appuyant sur l’expertise efficace et multiforme de volontaires et de certains leaders locaux.
La stratégie d’impact économique du RAFM
L’une des principales leçons que le RAFM a tiré des huit premières années de fonctionnement des Forêts Modèles camerounaises, c’est la nécessité de fusionner la mise en place des structures de gouvernance de la Forêt Modèle avec des projets concrets de développement économique fondées sur les capacités locales et l’entreprenariat. Pour le RAFM en effet, la gouvernance des Forêts Modèles doit se structurer autour de la gouvernance de l’économie locale en complément au modèle de base de gouvernance représentative des Forêts Modèles. Ainsi, des projets concrets et des activités économiques doivent compléter le dialogue multi-acteurs de la structure de gouvernance afin de matérialiser les valeurs des Forêts Modèles et le potentiel immense de nos campagnes et des savoirs locaux. Dans le contexte africain, l’ « engagement vers la durabilité », ne peut être effectif que si la situation socioéconomique des populations locales est améliorée et si un programme d’émergence économique est mis en place.
La stratégie d’impact économique du RAFM basée sur sa longue expérience de terrain a évolué des mécanismes classiques de l’aide au projet vers une approche d’appui à l’entreprise, à l’entreprenariat social et au développement des chaînes de valeur et des marchés. C’est la base du modèle d’affaire autour duquel l’ensemble des projets développés et mis en œuvre sont structurés dans une optique de business social vert. Autrement dit, les entreprises créées dans le cadre du projet auront pour vocation d’optimiser les bénéfices environnementaux de leurs activités et de réinvestir une partie significative des bénéfices économiques dans l’économie locale. Il s’agit de produire divers effets d’entrainement dans l’économie et de maximiser les opportunités de création de richesses locales.
Dans ce contexte, le RAFM a adopté un programme économique unifié, le «One Programme1», qui sert de matrice stratégique et opérationnelle à l’ensemble de nos partenariats dans les Forêts Modèles. Le concept de «One Team» a ensuite émergé pour refléter le fait que malgré leur grand nombre et leur exceptionnelle diversité les partenaires des Forêts Modèles travaillent tous dans le même but et le même esprit.
Les acquis du RAFM
Quelques acquis en quatre années de collaboration et d’actions conjointes avec les « acteurs Forêts Modèles », les gouvernements, les institutions régionales et sous-régionales africaines, les organismes de coopération internationale, les universités, les organisations de la société civile et les acteurs privés :
- L’Ecole Pratique Itinérante des Forêts Modèles. Fondée sur la formation en création et conduite d’entreprises, cette école a depuis 2011 donné la possibilité à plus de 150 acteurs ruraux et Experts Facilitateurs Locaux, en majorité des femmes, d’acquérir des connaissances, d’apprendre comment mettre en place une entreprise, d’aller vers les marchés, et créer de la richesse de façon durable. Le RAFM travaille avec une orientation à la fois verte, environnementale, et sociale c’est-à-dire basée sur la solidarité entre différentes chaines de valeur et sur la production des richesses socialement durables. Cette approche est assez unique. Elle est totale et donne une grande importance aux micros entreprises et à la petite exploitation agricole tout en travaillant avec les grandes entreprises dans les Forêts Modèles, afin d’aider ces dernières à renforcer leur modèle de responsabilité sociale des entreprises.
- Le programme de Propriété intellectuelle et APA vise à élaborer et mettre en œuvre une politique de propriété intellectuelle et d’accès et partage des avantages (PI-APA) applicable à tous les aspects du fonctionnement et des activités internes et externes du Réseau Africain de Forêts Modèles et qui aura comme finalité la protection et la valorisation des savoirs traditionnels, ressources génétiques et productions économiques et culturelles des communautés locales.
- Le label « Forêts Modèles Green Business » est en construction afin d’offrir une base d’appui aux stratégies de gouvernance environnementale locale en même temps qu’au marketing et à la valorisation économique des produits issus de ces filières et niches de marché. Dans beaucoup de pays, les taux de pénétration rurale de la microfinance sont encore bas. Or, le développement d’une approche adaptée au financement des chaines de valeurs, des petits exploitants ruraux et à la gestion de leurs «cash flows» dans une optique d’entreprise et de sécurisation des retours sur investissement est indispensable. Il s’agit d’un défi urgent à relever. Cette approche qui vise à relever le niveau des productions dans les forêts modèles se veut d’être : un outil de gouvernance et de durabilité, un outil de marché et de communication, un outil de valorisation des productions et savoirs traditionnels locaux.
- Le Suivi et Evaluation Participatif (SEP-multi-acteurs). Le RAFM est une organisation apprenante dont les progrès ont été rendus possibles par une forte capacité des Forêts Modèles à tirer des leçons de leurs expériences et à capitaliser rapidement leurs acquis. Le dispositif de mise en œuvre est un produit de cette capacité qui s’est construite à travers une culture d’échange et de reddition des comptes. Le SEP est un des outils clés de la stratégie de maîtrise locale de la performance et des impacts des FM à des fins d’autocorrection et d’adaptation.
- Le Projet Business local pour la Sécurité alimentaire et la résilience Climatique (B-Adapt) a permis de mettre sur pied un système d’accompagnement technique, de livraison de services et de création d’entreprises commerciales rentables gérées par les acteurs communautaires en vue d’augmenter leur sécurité alimentaire, la résilience de leurs systèmes de production et leur développement économique. Plus de 2200 producteurs et productrices agricoles ruraux - surtout les femmes, les jeunes et les communautés autochtones - qui constituent le fondement du système agro-alimentaire de la région ont directement bénéficié du projet avec près de 27 000 personnes bénéficiaires indirects. Le projet vient en appui à la politique gouvernementale camerounaise de relance de l’agriculture en lien avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDED). Au niveau local, le projet assure un soutien aux services communaux par l’appui à 11 agents techniques de l’État qui travailleront directement avec 22 Experts Facilitateurs Locaux et 200 « producteurs modèles », vulgarisateurs des innovations portées par le projet. Onze unités de transformation des PFNL et Onze unités d’élevages non conventionnels sont également prévues, ainsi que des centres de stockage et un système de transport, de commercialisation et de production durable de semences.
- Le programme de Valorisation des Ressources Naturelles et des Savoirs Traditionnels (VaRNaST), initié en 2011 le programme de Valorisation des Ressorces Naturelles et des Savoirs Traditionnels cherche à promouvoir et valoriser les filières de PFNL et la valorisation des parcs sacrés dans les Forêts Modèles avec une phase pilote dans les Forêts Modèles du Cameroun. Il voudrait travailler à l’identification et à la sécurisation des droits de propriétés intellectuelles et des savoirs communautaires. Le programme VaRNaST travaille étroitement avec d’autres composantes du «One Programme» (Label, Patrimoine, SEP-participatif et sa banque de données) et est renforcé par le programme de Recherche Action sur la propriété Intellectuelle et l’Accès et le partage des Avantages (APA) lancé en 2012.
- Le projet d’écomusée s’est mis en œuvre dans la Forêt Modèle Campo Ma’an où la redynamisation du cadre de partenariat multi-acteur s’imposait comme une nécessité. C’est dans ce contexte que le Secrétariat du RAFM s’est proposé de promouvoir, en partenariat avec la Conservation du Parc et WWF Kudu-Zombo, le projet d’éco-muséum de Campo Ma’an. L’objectif fondamental du projet est de transformer dans les représentations, le parc National de Campo Ma’an (souvent perçu à tort comme une source de subsistance spoliée par les pouvoirs publics et des organisations internationales aux communautés locales), en un vaste Musée naturel. En clair, il s’est agi de promouvoir des initiatives innovantes susceptibles de métamorphoser les perceptions et les attitudes traditionnelles vis-à-vis du parc, pour en faire non plus une des sources de contrainte et de pauvreté, mais au contraire, une formidable opportunité économique pour les communautés et d’autres acteurs du territoire. Telle est le postulat du projet pilote intégré de développement du potentiel écotouristique, économique, socioculturel et écologique du Parc national de Campo Ma’an et de ses environs, considéré à juste titre, comme le point de départ du circuit écotour du RAFM dans le Bassin du Congo.
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Principaux Indicateurs
- Une trentaine de conventions de stage signées
- Plus de cinquante rapports de stage disponibles
- Des conventions signées avec plusieurs universités
- 4 thèses (dont 3 en cours), 19 Masters, 3 DESS, 17 ingénieurs, 10 licences
- Une vingtaine de résumés synthétiques des thématiques traitées
- Une base de données photos des activités de terrain disponible
- Des articles publiés sur l’expérience des stagiaires et d’autres en cours de publication
- Des étudiants recrutés à des postes internationaux directement ou indirectement liés à leur stage au RAFM
- La Conférence Africaine de Forêts Modèles (CAFM) Au bout de trois ans de préparation, le RAFM a organisé, en mars 2013 au Palais des Congrès de Yaoundé, la 1er CAFM sur le thème « L’Afrique émergente : Gouvernance et changement, innovations et business social vert ». Cette Conférence-Expo a accueilli près de 1000 participants et visiteurs et permis à des chercheurs, producteurs, entrepreneurs, créateurs, décideurs et autres acteurs de l’espace public africain de venir échanger et partager leurs produits, leurs innovations et leurs expériences les plus pertinentes pour la problématique de l’émergence africaine dans les 30 prochaines années. Venus d’une bonne trentaine de pays, incluant toutes les grandes régions africaines et des pays d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie, des Émirats Arabes Unis et d’Europe, ainsi que les représentants des Forêts Modèles africaines dans toute leur diversité (public, privé, femmes, chefs traditionnels et peuples autochtones), les participants ont mis en perspective les enjeux du futur pour l’Afrique et le monde et laissé un formidable message d’espoir pour le continent. Ils ont été gratifiés de la présence remarquable d’un lauréat du Prix Nobel de la Paix, d’un message de soutien du Secrétaire Général de la Francophonie, de l’appui officiel du Canada par la voie de son Haut-Commissaire au Cameroun et du patronage du Ministre des Forêts et de la Faune, coorganisateur de la Conférence et coordonnateur du Groupe Interministériel sur la CAFM mis en place sous l’égide du Premier Ministre du Cameroun. La Déclaration de Yaoundé donnant les conclusions de la CAFM a couronné l’événement en reprenant les grandes orientations issues de la Conférence et en recommandant que les Forêts Modèles soient portées au niveau de l’Union Africaine pour être adoptées comme « une des infrastructures de l’émergence africaine » avec l’appui du Gouvernement du Cameroun et des autres gouvernements des pays engagés dans le processus.
- Le Réseau des Femmes Entrepreneurs des Forêts Modèles d’Afrique. Les femmes sont l'un des groupes d'acteurs les plus dynamiques et engagés dans le succès des Forêts Modèles. Depuis 2012, les femmes de toutes les Forêts Modèles en construction dans le Bassin du Congo (Cameroun, RDC, RCA, Rwanda et Congo) y compris les femmes des Forêts Modèles du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) ont décidé de concilier leurs efforts et entreprises dans le cadre de Réseau. Il s'agit du premier du genre dans le contexte des Forêts Modèles en général. A travers ce réseau, les femmes des FM voudraient partager leurs expériences sur la valorisation des PFNL, dont l’Allamblackia (expérience des femmes du Cameroun), le bambou (expérience du Rwanda) et le moringa (expérience du Congo). Elles voudraient par ailleurs créer un cadre de valorisation des savoirs et savoir-faire féminin pour la création d'entreprises viables et durables pouvant efficacement contribuer à la lutte contre la pauvreté en milieu rural et la préservation de la ressource et l'émergence de la femme rurale.
- Le projet COBAM-Lukolela En décembre 2012, la convention de financement N° 003/PACEBCo/CEEAC/11/12 est signée entre le PACEBCo, le CIFOR et le RAFM/RDC pour la mise en œuvre par le RAFM-RDC des projets pilotes établissant une synergie entre atténuation et adaptation au changement climatique dans la zone de Lukolela en Equateur RDC. Le projet est développé dans une approche paysage en prenant l’angle du social et de l’économie verte afin de renforcer la résilience communautaire. Le postulat est fait que la résilience communautaire via l’émergence d’une économie verte et solidaire entrainera une meilleure gestion du capital forestier et des autres ressources naturelles. Les activités de synergies entre atténuation et adaptation telles que l’Agroforesterie alliant reboisement et sécurité alimentaire, l’entreprenariat autour des foyers améliorant réduisant les besoins en charbon de bois, ou le reboisement permanent en éco-zones dans le périmètre du projet, alternant plantation de bois énergie, d’arbres fruitiers (dont les arbres à chenilles considérés comme tel par les communautés locales) et agroforesterie sont implémentés dans un dispositifs visant à stimuler les associations paysannes et ultimement la création de coopératives agricoles. Les biofertilisants et intrants verts offrent une perspective d’augmentation de la production. http://www.flickr.com/photos/cifor/sets/72157631572552086/.
- Le projet de restauration du Lac Karago en articulation avec la Forêt Modèle des Hautes Terres du Rwanda a été financé par Ressource Naturelle Canada à travers le Réseau International de Forêts Modèles (RIFM) et mis en œuvre par un consortium de partenaires dont le RAFM, le Ministère de Ressources Naturelles (MINIRENA) et l’ICRAF. Les activités de reboisement du Lac Karago ont été officiellement lancées dans le cadre du 37e anniversaire de la campagne de reboisement des territoires du Rwanda. Plus de 122 650 plants d’aulnes (Alnus acuminata), 600 000 plants de bambous, 320 avocatiers et 500 pruniers du Japon ont été plantés sur environ 36 ha dans les deux sites identifiés pour l’activité : Muderi et Matyazo où le niveau de dégradation de la colline a nécessité la mise en terre de ces pépinières et espèces agroforestières résistantes à l’érosion et au vent. Les essences choisies pour le reboisement du Lac Karogo répondaient à la fois aux besoins agricoles (populations) et forestiers (gouvernement) et un lien a clairement été établi avec la problématique de sécurité alimentaire et création des espaces boisés. Le projet a permis la création d’emplois pour les jeunes, qui se sont investis dans toutes les étapes. De même, les agriculteurs, les autorités locales, les chefs d’opinions ont été formés sur la problématique de l’agroforesterie et de la lutte contre l’érosion. L’implication de toutes les parties prenantes du territoire (gouvernement, ONGs, secteur privé, églises) dans le projet de restauration et le programme de construction de la FM avec un accent sur l’approche genre sur lequel le gouvernement du Rwanda porte un intérêt.
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