En tant que réalisateur, Orlando Von Einsiedel est arrivé à New York pour le lancement de Virunga, son nouveau documentaire long métrage. Il a déroulé une série de messages urgents sur son téléphone. À plus de dix mille kilomètres de là, dans une République Démocratique du Congo (RDC) ravagée par la guerre, des inconnus armés se sont embusqués et ont tiré sur l’un des acteurs principaux du film. (Voir le « gardien en chef victime de tirs dans le plus ancien parc d’Afrique. »)

Au cours des deux années précédentes, von Einsiedel avait suivi Emmanuel de Merode, le garde en chef belge du Parc National de Virunga, tandis que lui et son équipe de 680 rangers étaient confrontés à de multiples menaces et défis complexes : une insurrection rebelle brutale, des bandes de braconniers et une société pétrolière britannique, Soco International, menant des études d’exploration au sein du parc.

De Merode, un homme aux nombreux ennemis, était alors à l’hôpital de Nairobi avec des blessures de balles dans les jambes et la poitrine.

Dans une interview téléphonique depuis New York, von Einsiedel a indiqué que les tirs qu’il a essuyés traduisent les difficultés auxquelles sont confrontés tous les gardiens de Virunga. Il a salué le courage et la volonté des rangers à risquer leur vie pour assurer la préservation du parc d’Afrique le plus ancien et le plus riche en biodiversité. Il a également affirmé son assurance qu’ils y arriveront.

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