Les pays africains s'accordent pour déterminer un prix aux ressources naturelles
Par Ola Al-Ghazawy and Aisling Irwin - Disponible dans www.scidev.net - Le Réseau Sciences et Développement / Actualités, opinions et informations sur la science, la technologie et les pays en développement . En savoir …
Avec l’engagement pris le mois dernier par dix pays du continent, l’Afrique a pris les devants pour persuader les Etats de prendre en compte la valeur économique réelle des ressources naturelles dans les comptes nationaux.
Les chefs d’Etat et de gouvernement du Botswana, du Libéria, du Mozambique et
de la Namibie, accompagnés de ministres du Gabon, du Ghana, du Kenya, du
Rwanda, d’Afrique du Sud et de la Tanzanie, ont signé la ‘Déclaration de
Gaborone’ lors du Sommet sur la viabilité en Afrique (24-25 mai), organisé
conjointement par le Botswana et l’organisation non gouvernementale Conservation International.
Les pays signataires de la Déclaration s’engagent à intégrer la valeur réelle
des forêts, des récifs coralliens, des savanes et d’autres
ressources et écosystèmes naturels dans la planification des Etats et des
entreprises, et dans leurs politiques d’élaboration des comptes nationaux. Ces
pays ont convenu d’établir chaque année un rapport sur les progrès accomplis.
Le but est de présenter d’un point de vue financier les avantages ‘invisibles’
qu’offrent les ressources et écosystèmes naturels, les services de
pollinisation par les abeilles, on encore la purification de l’eau par les forêts, permettant ainsi aux décideurs de
prendre en compte les coûts et avantages de la conservation ou de la
destruction de ces ressources.
La Déclaration reconnaît aussi que le continent n’a pu concrétiser le
développement durable au cours des vingt dernières années.
Le Président du Botswana, Seretse Khama Ian Khama, a déclaré lors du sommet qu’
“[il mettait] au défi tous les autres pays, qu’ils soient développés ou en voie
de développement, ainsi que les secteurs public et privé, de suivre cet
exemple ».
Plus valables ‘mortes que vivantes’
Lors du sommet, l’on a appris que la comptabilité des ressources naturelles
pouvait aider les pays à prendre en compte la valeur financière réelle d’une
ressource dans leur comptabilité nationale, ce qui guiderait les décisions
relatives à sa conservation ou à sa destruction.
S’agissant du commerce du bois brut, par exemple, les coûts pour les pays en
termes d’érosion du sol, de qualité de l’eau et de perturbation des bassins
hydrographiques dus à la déforestation seront également pris en compte.
Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, estime que tant que ces services
écosystémiques ne seront pas répercutés dans les comptes nationaux, les forêts
« auront plus de valeur mortes que vivantes ».
Lors de la réunion, Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale pour le
développement durable, a cité l’exemple de la Thaïlande où, selon les calculs,
un hectare de mangrove assure la protection contre des inondations dont les
dégâts éventuels coûteraient 16.000 dollars. Ce chiffre peut permettre de
décider s’il vaut la peine de la détruire pour du bois d’une valeur de 850
dollars ou gagner 9.000 dollars en la transformant en ferme d’élevage de
crevettes.
Le Partenariat mondial pour la comptabilisation des richesses naturelles et la
valorisation des services écosystémiques (Wealth Accounting and Valuation of
Ecosystem Services ou WAVES), renforce les capacités des pays comme le Botswana, la Colombie,
le Costa Rica, Madagascar ou les Philippines pour leur permettre de mettre en
œuvre cette comptabilisation du capital naturel.
WAVES utilise le Système de comptabilité environnementale et économique
intégrée des Nations Unies, une méthode internationalement adoptée pour
calculer la valeur économique des ressources naturelles
« matérielles » comme le bois, et travaille à l’élaboration d’une
méthode internationalement acceptable pour la comptabilisation des services
écosystémiques comme la pollinisation.
Bien vouloir télécharger:
Lien vers la Déclaration de Gaborone [322kB]
Lien vers le rapport ‘Une croissance verte et solidaire’ de la Banque mondiale
Lien vers le rapport, ‘Au-delà du PIB’ de la Banque mondiale [11.5MB]
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