Projecteur sur...la participation des femmes dans la foresterie communautaire au Gabon
Extrait de la lettre d'information n°12 : « projet DACEFI (Développement d'Alternatives Communautaires à l'Exploitation Forestière Illégale, phase 2) - Une stratégie a été mise en place pour favoriser l’émergence des femmes tout en respectant les us et coutumes locales...»
Extrait de la lettre d'information n°12 :
Projecteur sur...la participation des femmes dans la foresterie communautaire au Gabon
Les sociétés patrilocales (où la femme déménage dans le village de l’homme) du Gabon sont par définition des sociétés où la femme occupe une place secondaire dans l’organisation traditionnelle des espaces-ressources, dans la mesure où, extérieure au village, loin des lieux où elle a grandi, elle est spontanément écartée des processus décisionnels. Bien qu’elle participe activement au système de production (notamment dans l’agriculture et la collecte), et qu’elle joue un rôle prépondérant dans l’économie familiale, sa voix reste souvent inaudible dans les lieux de pouvoir coutumiers.
La foresterie communautaire, dans la mesure où elle modifie l’organisation de l’espace et des activités qu’on y mène, touche les femmes dans leurs tâches quotidiennes. Il est donc normal qu’elles soient prises en compte comme toute autre personne au village dans ce processus. Il existe là une tension entre un précepte de démocratie locale (qui voudrait que toute personne soit représentée et dispose d’une voix) et la gestion participative au sens strict (qui laisserait la communauté décider des acteurs à impliquer et qui de ce fait écarterait facilement les femmes).
Le projet DACEFI est par conséquent souvent confronté à la question de l’implication des femmes dans les activités qu’il accompagne. Une stratégie a donc été mise en place pour favoriser l’émergence des femmes tout en respectant les us et coutumes locales. Cette stratégie se décline en plusieurs points. D’une part, dans les réunions où leur présence est encouragée; d’autre part au sein des associations de gestion des FC (où les postes de trésorerie et de secrétaire sont souvent dévolus aux femmes) ; ensuite au cours des formations (où les femmes sont encouragées à goûter aux métiers autrefois réservés aux hommes tels que la menuiserie ou le sciage) ; enfin dans les activités proprement dites (bananeraies collectives, collectes groupées de PFNL, etc.). Pour certaines formations spécifiques, ce sont en outre des femmes qui parlent aux femmes, des femmes qui animent les séances techniques et pratiques.
De par leur implication plus régulière à des postes plus importants, les femmes prennent ainsi petit à petit la place qui leur est due et expriment leur point de vue, indispensable pour une utilisation plus rationnelle de la forêt. Avec à la clé, pour l’avenir, une gestion plus efficace du patrimoine commun.
Bien vouloir télécharger ci-dessous la lettre d'information n°12 :
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