CIFOR : Le palmier à huile ne doit pas entraîner la destruction des forêts

 

Experts : Cette culture controversée peut être durable si elle bénéficie d’une planification et d’une gestion appropriées

 

BOGOR, Indonésie — L’huile de palme - utilisée dans le monde dans la fabrication de divers produits, des produits alimentaires aux biocarburants, en passant par les produits de beauté - peut être développée en évitant de détruire de vastes étendues de forêt tropicales, si les méthodes et la planification appropriées sont appliquées.

 

Il s’agit des conclusions des scientifiques Alain Rival et Patrice Levang dans leur livre « Palms of Controversies : Oil Palm and Development Challenges » (Les Palmiers de la Controverse : Le Palmier à Huile et les Défis du Développement), récemment traduit en anglais et publié par le CIFOR à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation, le livre est disponible et peut être téléchargé gratuitement à l’adresse : http://www.cifor.org/library/4860/palms-of-controversies-oil-palm-and-development-challenges/

 

Les médias sont invités à republier une version revue du livre, ainsi que l’entretien et la transcription vidéo avec le co-auteur Patrice Levang, aussi longtemps qu’ils reviennent au CIFOR : 

 

 

De nos jours, l’huile de palme est l’huile végétale la plus consommée au monde. Quelques 18 millions d’hectares de terres sont utilisés dans les tropiques pour la culture du palmier à huile. En quelques décennies seulement, plus de 5 millions d’hectares de forêts primaires ont été convertis en Indonésie, plus de 4 millions en Malaisie et 1 million au Nigeria.

 

En conséquence, l’huile de palme alimente un débat polarisé. Pour l’agro-industrie et les petits exploitants agricoles dans les tropiques, il s’agit d’une culture miracle, l’oléagineux le plus rentable. Cependant, pour de nombreux ONG et groupes autochtones, il s’agit d’une menace grave contre les droits fonciers et l’environnement.

 

Le véritable problème, selon les auteurs, n’est pas l’huile de palme en soi, mais la manière dont l’on choisit de l’exploiter.

 

Rival du CIRAD, un centre français de recherche agricole pour le développement, Levang, du CIFOR et l’Institut de Recherche pour le Développement, l’IRD, s’inspirent des données et de l’expérience sur le terrain pour dresser un portrait global et nuancé de l’huile de palme, une image qui faisait grandement défaut au débat.

 

« Le palmier à huile ne doit pas nécessairement être cultivé sur les terres forestières, » déclare Levang. Il peut pousser en savane, sur des terres dégradées. En d’autres termes, le palmier à huile n’est pas responsable de la déforestation.

 

« Notre message clé dans le livre est : Il ne faut pas confondre la plante [avec] les personnes qui la cultivent. »

 

Les plantations de palmiers à huile, selon les auteurs, peuvent être créées sans détruire de vastes étendues de forêts tropicales. Des modèles de développement à ce sujet comprennent des techniques agro-forestières, le développement de patchwork et la planification de paysages écologiques.

 

Le défi, selon les auteurs, ne consistera pas à empêcher l’expansion du secteur du palmier à huile, mais à encourager des formes d’exploitation permettant de réduire au minimum les impacts négatifs sur la biodiversité et sur le bien-être des populations locales.

 

Toutes les histoires, les vidéos et les photos se rapportant à ce livre ont été produites avec la licence Creative Commons Attribution-Non-commercial-Share Alike. Les médias sont autorisés à utiliser l’ensemble du contenu, à condition qu’il soit dûment attribué au CIFOR.

 

Le Centre International de Recherche en Foresterie (CIFOR) promeut le bien-être humain, la conservation de l’environnement et l’équité en menant des recherches pour documenter les politiques et les pratiques qui affectent les forêts dans les pays en développement. Le CIFOR contribue à assurer que la prise de décision qui affecte les forêts est basée sur une bonne connaissance et des principes de bonne gouvernance et reflète les perspectives des pays les moins avancés et des populations dont la survie dépend des forêts. Le CIFOR est l’un des 15 membres du Consortium CGIAR.

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