CEFDHAC rurale - Forum sur la criminalité faunique
Les 25 et 26 Février 2016, s’est tenu dans la salle des délibérations de la commune de Yokadouma le tout premier Forum sur la Criminalité Faunique initié par les responsables de l’UTO Sud- Est et la CEFDHAC rurale du TNS.
Présidé par Monsieur le Préfet du Département de Boumba et Ngoko, cet atelier a connu la participation de plusieurs acteurs dont :
- Les Autorités Administratives ;
- Les Autorités judiciaires ;
- Les membres de la CEFDHAC sous régionale, du Forum national et du bureau de la CEFDHAC rurale de la République centrafricaine, du Congo et du Cameroun ;
- Les Délégués Départementaux des services déconcentrés de l’Etat;
- Les conservateurs des parcs nationaux de Lobéké, de Boumba- Bek;
- Les responsables des organismes partenaires au Développement;
- Les autorités traditionnelles, politiques et religieuses ;
- Les responsables des organisations de la société civile
- Les opérateurs économiques des secteurs forestier et chasse;
- Les représentants des associations communautaires de chasse (COVAREF);
- Les représentants des peuples autochtones et des populations locales du Sud- Est Cameroun.
Le Forum avait pour objectif de contribuer à la lutte contre la circulation des armes de guerre et réduire la pression sur la Faune l’UTO Sud- Est Cameroun.
Le contenu de travaux retenu pour cette rencontre comprenait les articulations suivantes :
v Une Cérémonie d’ouverture ;
v Un déroulement des travaux ;
v Une Cérémonie de clôture.
- Cérémonie d’Ouverture :
Elle était ponctuée par trois interventions à savoir :
v Le mot de bienvenue du Maire de la Commune de Yokadouma ;
v La présentation du contexte et des objectifs du Forum ;
v Le Discours d’ouverture des travaux par Monsieur le Préfet de la Boumba et Ngoko.
Prenant la parole pour souhaiter la Bienvenue aux participants, Monsieur KONDA SAMELEU Sylvère, 1er adjoint au Maire, représentant le Maire de la Commune de Yokadouma, empêché a remercié les organisateurs de ladite rencontre du choix de sa Commune pour abriter ce Forum.
Il a relevé l’importance de la problématique du braconnage qui sévit dans le département de la Boumba et Ngoko tout en dénonçant les humiliations subies par les populations impliquées dans le braconnage.
Monsieur TMAFO Nicolas, Délégué Départemental du MINFOF de Boumba et Ngoko, conservateur de l’UTO pour sa part a remercié les participants de leur présence à ce forum et interpellé les acteurs à se mettre au service de la conservation de la biodiversité tout en invitant chacun à jouer pleinement son rôle.
Quand à Monsieur Bangaoui Batadjomo Gervais, Président de la CEFDHAC Rurale de la TNS, il a présenté l’objectif général de ce Forum qui est celui de contribuer efficacement à la lutte contre la circulation des armes de guerre et de réduire la pression sur la faune dans l’UTO Sud-est Cameroun et les différents résultats attendus
Prenant enfin la parole pour ouvrir les travaux du Forum, Monsieur BELLO Léonard, Préfet du Département de la Boumba et Ngoko, a tout d’abord fustigé tous les acteurs qui alimentent le réseau du braconnage avant de les appeler à une prise de conscience active, si effectivement l’on veut réduire à sa simple expression le braconnage dans l’UTO Sud-Est Cameroun.
- Du déroulement des travaux
La seconde phase s’est articulée autour des points suivants :
La présentation des exposés et les travaux en groupes.
Les exposés ont porté tour à tour sur :
- L’information sur la loi N°2014/028 du 23 Décembre 2014, portant répression des actes de terrorisme, sa traduction dans la pratique de braconnage dans le Sud- Est Cameroun : Défis des agents de la répression des infractions en matière de gestion de la faune, par le Procureur de la République auprès des tribunaux de Yokadouma ;
- La réalité de la criminalité faunique dans l’UTO par le Chef de section de la faune et des Aires protégées de la Délégation départementale des forêts et de la Faune de la Boumba et Ngoko,
- La réalité de la criminalité faunique dans le Parc National de Lobéké par le Conservateur ;
- La réalité de la criminalité faunique dans le Parc National de Boumba- Bek par le Conservateur dudit parc ;
- Etat du respect des engagements en matière de gestion de la faune par les partenaires dans le Sud- Est : Forces et faiblesses, par le CREDI (ONG).
A l’issue de ces exposés suivis des échanges, les participants ont été organisés en quatre groupes pour approfondir la réflexion sur les aspects retenus à la fin desdits échanges à savoir :
Groupe 1 : Gestion des scellés et établissement des procès-verbaux d’infractions fauniques
Groupe 2 : Examen de la situation de la LAB dans l’UTO et définition d’un nouveau contenu à la LAB
Groupe 3 : Mécanisme de financement de la LAB dans l’UTO et recommandations
Groupe 4 : Coordination de la LAB dans l’UTO dans le contexte actuel.
Au terme des débats en plénière et des travaux en groupe, les constats suivants ont été relevés :
- L’implication de toutes les couches sociales dans l’alimentation du réseau de braconnage ;
- Le contenu insuffisant des procès verbaux, établis par les OPJ et les autres services nouveaux, transmis auprès du parquet ;
- L’insuffisance de coordination dans la lutte contre le braconnage et en matière de sensibilisation;
- La gestion des scellés ;
- Le manque de synergie entre les sectoriels dans la lutte active et passive dans le braconnage ;
- La non opérationnalité du fonds LAB.
Les participants dans le but de renverser les tendances actuelles ont formulé les recommandations suivantes :
S’agissant de la gestion des scellés et établissement des procès-verbaux d’infractions fauniques les participants ont recommandé :
- Retour à l’orthodoxie et renforcement de capacités, avec implication de toutes les parties prenantes (Multiplier de telles rencontres, sensibilisation, formation)
- Créer une plateforme de collaboration MINFOF/MINDEF/MINJUSTICE au niveau local au sein de laquelle seront reprécisés et appliqués les termes de la convention signée au niveau national ;
- Se rapprocher de partenaires à la conservation en vue de répertorier les armes conventionnelles aux fins de sensibiliser leurs propriétaires et influer sur l’application de la loi
Concernant l’examen de la situation de la LAB dans l’UTO et définition d’un nouveau contenu à la LAB, les participants ont recommandé :
- Respecter les compétences de chaque administration ;
- Le MINFOF doit affecter le personnel en nombre suffisant dans les services déconcentrés ;
- Motiver les communautés à dénoncer ;
- Appuyer la mise en œuvre des AGR ;
- Faire appliquer la loi en matière de gestion des ressources fauniques ;
- Organiser les séances de sensibilisations auprès de tous les acteurs : opérateurs et communautés ;
S’agissant du mécanisme de financement de la LAB dans l’UTO et recommandations, les participants ont formulé les recommandations suivantes :
- Mettre en place un système de reporting de la gestion du fond LAB;
- Organiser les réunions d’évaluation sous la coordination du Préfet ;
- Définir les responsabilités de chaque acteur ;
- Justifier les dépenses engagées après chaque activité et produire un rapport financier ;
- Se rapprocher de ces organisations et des partenaires afin de les ramener à contribuer pour la mise en œuvre des activités de LAB ;
- Impliquer les conservateurs des aires protégées dans la mise en œuvre des activités de la LAB dans l’UTO ;
- Décentraliser la gestion des fonds entre les aires protégées et la délégation départementale du MINFOF;
- Appuyer l’UTO dans l’élaboration d’un projet sur la LAB et mobiliser les financement pour sa mise en œuvre..
En matière de coordination de la LAB dans l’UTO dans le contexte actuel, les participants ont recommandé :
- Que le Conservateur de l'UTO organise de façon régulière les réunions de coordination de l'UTO
- Que le DD/MINFOF et les Conservateurs mettent sur pied un dispositif de cadrage complet de l’UTO par les agents du MINFOF
- Que le Conservateur de UTO SE procède a la création de trois pôles de LAB: Nord DD, Lobéké et Boumba-Bek
- Organiser périodiquement des ateliers d‘échanges entre les différents acteurs de lutte sous la houlette du PR et du Commissaire du Gouvernement;
- Réviser la convention de Mambélé et la convention LAB pour prendre en compte le nouvel environnement et les nouveaux acteurs.
En somme les participants, mieux édifiés à la fin des travaux qui se sont déroulés en toute sérénité, ont souhaité que de telles rencontres se renouvellent.
Fait à Yokadouma, le 26/02/2016
LES PARTICIPANTS
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