Chers lecteurs,

Le projet CAWHFI (Central African World Heritage Forest Initiative) est mis en œuvre dans les pays d’Afrique Centrale dans un contexte dominé par un braconnage transfrontalier intensif, notamment celui des éléphants. Ce phénomène se développe en dépit du rôle prépondérant reconnu à ces espèces en écologie (maintien de la physionomie et régénération des espèces végétales), en économie (développement de l’écotourisme) et en culture (symbole de puissance) et a causé une réduction remarquable de leurs effectifs.

Les épisodes de massacre sont de plus en plus fréquents, s’accompagnant de décès des écogardes. Les défenses d’éléphants extraites alimentent un marché de l’ivoire florissant, attribuable à la flambée des prix et à la demande croissante. Pourtant ce commerce est interdit depuis 1989 par la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.

Les activités du projet se concentrent sur la protection de la biodiversité et contribuent à réduire l’impact du braconnage dans les sites de mise en œuvre. A travers la lutte anti-braconnage qui suit une approche concertée et efficace, impliquant le renforcement des capacités matérielles et humaines, la multiplication des patrouilles, l’utilisation des outils innovants dans la collecte des données et le renforcement du volet judiciaire, la gestion du Dja et du TNS, deux sites fortement soumis aux pressions des braconniers s’améliore.

C’est l’occasion pour moi, au terme de mon propos, d’inviter tous les acteurs du secteur de la conservation à mener sans relâche, un plaidoyer, à quelques niveaux que ce soit et à s’impliquer dans ce combat dont la finalité est le bien être des générations actuelles et futures.

Bonne lecture de ce deuxième numéro de la Newsletter CAWHFI.

Salah Khaled
Le Directeur du Bureau régional multisectoriel
UNESCO de Yaoundé