Accaparement des terres en Afrique : danger pour la paix et la quiétude sociale

 

En 2012, la Conférence organisée par le Parlement panafricain sur lethème « des investissements et la ruée sur les terres agricoles en Afrique : une réponse des parlementaires » à Cotonou, révélait déjà l’avenir des agriculteurs africains, sur la base du développement économique et social du continent.

 

A l’occasion, une communication faite par Moussa Djiré enseignant à l‘Université de Bamako  avait bouleversé les participants. En effet, il avait fait le cliché de ce phénomène en parlant de ses forces motrices et les impacts, ses caractéristiques et ses tendances, ainsi que des mécanismes pertinents et efficaces de régulation, dans l’intérêt des producteurs africains et du développement du continent.

 

D’après les analyses faites par ce dernier, il ressort que le phénomène d’accaparement des terres en Afrique, notamment en zones rurales et dans les zones périurbaines ne date pas d’aujourd’hui. Car les colons avaient déjà acquis d’immenses étendues de terres agricoles et forestières. Et s’est accentué avec l’indépendance où des acquisitions de terres avaient aussi lieu à des fins d’investissement touristique.

 

En 2012, sur près de 1217 transactions foncières traitées couvrant une superficie total de 83,2 millions d’ha de terres des pays en développement, 754 transactions foncières ont concerné l’Afrique soit une superficie de 56,2 millions d’ha.Ce phénomène d’accaparement des terres de la part des investisseurs des pays du Nord, cible les pays les plus pauvres, qui prennent une part faible dans les échanges internationaux et  qui ont un système faible de sécurité foncière mais un haut niveau de protection de l’investisseur. Ce qui les met en compétition avec les exploitations familiales et communautaires qui sont quelque fois évincées des terres cultivées. Près de 24% des transactions foncières concernent des espaces forestiers représentant 31% des acquisitions foncières.

 

Il est démontré  que les investissements fonciers avec acquisition de terres à large échelle a de nombreux risques et impacts négatifs pour les exploitations familiales, la sécurité alimentaire, l’environnement et l’avenir des futures générations. Les cessions et les locations de terres à large échelle comportent de nombreux risques socio-économiques, tels que le déplacement des populations locales, l'intensification des conflits fonciers et l’exode rural. Par ailleurs, ce phénomène vient d’avantage accentuer la marginalisation des groupes faibles, notamment des femmes qui, n’étant pas « propriétaires fonciers », au sens coutumier du terme, ne bénéficient pas des indemnisations éventuelles et perdent notamment divers revenus qu’elles tirent de la brousse : cueillette, plantes médicinales, etc.

 

A l’état actuel, les dirigeants des pays concernés doivent mettre en place des mesures de sauvegarde des droits exploitations familiales, des mécanismes de transparence dans la négociation des contrats et de reddition des comptes à tous les nouveaux, afin de ne pas compromettre le devenir des générations futures.

 

La communication de M.  Moussa Djiré, Maître de conférences à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, peut être consultée ci-dessous le document:

Retour

Actualités du PFBC

Actualités

Le Ministre Raymond Mbitikon de la République centrafricaine : Nouveau Co-Facilitateur de la République fédérale d'Allemagne du PFBC

C’est à Fafara ( Bimbo) en République centrafricaine que le nouveau Co-Facilitateur du PFBC voit le jour en 1951. Son cursus scolaire va être couronné par l’obtention entre autres d’un diplôme d’Ingénieur des Techniques Forestières et d’un Certificat des Techniques et Gestions des Projets de Développement.

En savoir plus...

Les partenaires de suivi du processus de N’Djamena et du Plan d’action de Douala au autour du Facilitateur de la République fédérale d’Allemagne, l’Honorable Dr Christian Ruck

Tous mobilisés au cours d’une conférence virtuelle, les partenaires du PFBC en rangs serrés et engagés font le point sur la mise en œuvre de la Déclaration de N’Djamena (janvier 2019) et du plan d’action de Douala (décembre 2019) sur la sécurité, la lutte anti-braconnage, l’encadrement de la transhumance et la circulation des groupes armés entre le Sahel et l’Afrique équatoriale…

En savoir plus...

Cameroun - Secteur bois: Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune, reçoit les doléances des entreprises forestières - Cameroon-info

Le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Jules Doret Ndongo, a reçu les doléances des entreprises forestières le 27 mai 2020 à Yaoundé, par l’intermédiaire de Giogio Giorgetti, le président du Groupement de la filière bois du Cameroun (GFBC).

En savoir plus...

Bas-Uele/ Urgent: encore une nouvelle incursion de la coalition Mbororo-LRA à Dignoli – orientalinfo

Une psychose règne depuis l’après-midi de ce vendredi 22 mai 2020 au centre de négoce de Bili et dans les villages environnants en territoire de Bondo dans la province du Bas-Uele.

En savoir plus...

55 personnes kidnappées par des présumés LRA à Bondo - Bas-Uele – Radio Okapi

Cinquante cinq personnes ont été kidnappées par les présumés éléments de la LRA lors d'une double incursion le 18 et le 19 mai, dans les localités de Bili et de Baye, en territoire de Bondo (Bas-Uele).

En savoir plus...

Marche des jeunes contre l’insécurité à Bili - Bas-Uele – Radio Okapi

Des jeunes gens ont organisé une marche samedi 23 mai matin pour dénoncer l’insécurité devenue récurrente dans la contrée de Bili située à plus ou moins 200 km du chef-lieu du territoire de Bondo dans la province du Bas-Uele.

En savoir plus...

Nouabalé-Ndoki National Park/ Bulletin mensuel | Avril 2020

"A l'heure où de nombreux pays entament leur déconfinement progressif et où pointe à l'horizon une lueur d'espoir pour nous tous de retourner à une vie normale, je souhaitais vous annoncer une bonne nouvelle qui nous emplit aussi d'espoir pour l'avenir du Parc National de Nouabalé-Ndoki."

En savoir plus...

Démarrage du Projet d’Appui au Développement de la Formation Continue dans la Filière Forêt-Bois en Afrique Centrale (ADEFAC) - ATIBT

La finalité du projet est de contribuer à la gestion durable des forêts du bassin du Congo, via le développement d’une offre de formation continue pour la filière forêt-bois (amont et aval) dans les pays d’Afrique centrale.

En savoir plus...

Archive des actualités du PFBC

2024

Aucune actualité disponible.