Forêt : En RDC, l’exploitation du bois d’Afrormosia prend des allures inquiétantes
Très prisé dans l’industrie du bois d’œuvre, Afrormosia de son scientifique (Pericopsis elata) attire l’attention des scientifiques au regard de menaces de disparition auxquelles cette espèces est actuellement confrontée en République démocratique du Congo. Cette espèce qui a déjà disparu dans plusieurs pays du bassin du Congo risque de disparaître également en RDC à cause d’une demande de plus en plus croissante sur le marché national et international.
« L’Afrormosia est une espèce qui est en danger. Elle est inscrite sur l’annexe 2 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). C’est une espèce fortement demandée dans le marché international parce qu’elle a un bois de bonne qualité, ceci fait que son exploitation prend des dimensions très inquiétantes. Il est donc important de développer des approches qui permettent à ce que l’on continue à exploiter l’espèce sans pénaliser son avenir », a indiqué Chadrack Kafuti, doctorant à l’Université de Kisangani.
Selon ce scientifique, cette inquiétude se justifie davantage par le fait qu’Afromosia présente de sérieux problèmes de régénération. « Lorsqu’on représente l’espèce sur un graphique pour voir le nombre qu’il y’a dans les différentes tailles, on remarque que les arbres de petites tailles ne sont plus assez dans la forêt. Avec l’exploitation aujourd’hui, l’avenir de cette espèce risque d’être compromis », alerte-t-il. « Nous avons essayé de modéliser l’exploitation actuellement, en se basant sur les paramètres tels que le diamètre minimum d’exploitation, la durée d’exploitation, en le projetant dans le future, la survie de cette espèce n’est pas garantie ».
Avec un marché intérieur en pleine croissance à travers la RDC, Chadrack Kafuti s’inquiète de l’avenir de ce bois d’oeuvre très sollicité dans la construction et la fabrication des meuble de valeur. L’expert plaide pour une nouvelle réglementation du commerce de cette espèce, la redéfinition du diamètre minimum d’exploitation ainsi que le minimum de taux de régénération à considérer par les exploitants forestiers. « La survie de l’espèce dépend non seulement des paramètres proposées, mais aussi des interventions sylvicoles qui doivent être fait dans la forêt », précise monsieur Kafuti.
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