Conduit par des réseaux criminels transnationaux sophistiqués et des gangs locaux, le commerce illégal d’ormeaux est alimenté par des disparités socioéconomiques profondément ancrées dans le Cap occidental, des quotas de pêche farouchement contestés, la drogue et la violence des gangs. Télécharger le rapport...

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L’ormeau, un mollusque marin, est un mets de fruits de mer très recherché, produit et récolté dans le monde entier pour les marchés à dominance asiatique.

 Au total, 56 espèces d’ormeaux sont reconnues mondialement (Geiger, 2000), mais seules 10 à 14 espèces environ soutiennent la pêche commerciale dans les principales zones de récolte en Australie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, au Mexique et aux États-Unis. (Woods 1999 ; Fishtech, 1999, Cook & Gordon, 2010). Ces dernières années, de nombreuses pêcheries commerciales d'ormeaux ont décliné ou ont été fermées en raison de la vulnérabilité de l'ormeau à la surpêche et à la demande croissante en Asie de l'Est (Bürgener, 2010). Historiquement, il y a eu un appauvrissement en série des ormeaux dans tous les principaux pays fournisseurs, qui ont montré des tendances similaires dans les augmentations rapides des débarquements, suivies par des déclins réguliers dus à la surexploitation des stocks (Cook et Gordon, 2010). Cependant, malgré la diminution de l’abondance des ormeaux dans le monde entier, l’offre dépasse maintenant les niveaux record de son apogée dans les années 70, en raison du développement plus récent de l’élevage des ormeaux et des niveaux élevés de récolte illégale (Cook & Gordon, 2010 ; Raemaekers et al. 2011).

Historiquement, l’Afrique du Sud était considérée comme l’un des principaux pays producteurs d’ormeaux au monde (Cook & Gordon, 2010), mais elle a subi de fortes baisses au cours des 20 dernières années, principalement en raison des prélèvements illégaux coordonnés par des syndicats criminels complexes. L’Afrique du Sud abrite cinq espèces d’ormeaux, mais une seule, Haliotis midae (une espèce endémique du pays), est récoltée à des fins commerciales. C’est la seule espèce en Afrique orientale et australe qui fait l’objet d’une demande commerciale connue. Ainsi, à partir de maintenant, toute mention de l'ormeau ne concerne que H. midae.

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