Tous pour une sécurité alimentaire en Afrique face au changement climatique

 

La 1ière conférence Africaine sur la sécurité alimentaire et adaptation au changement climatique, qui s’est tenue à Nairobi au Kenya, du 20-21 Août 2013 au siège des Nations Unies, a mobilisé plus de 700 participants de 54 pays y compris des représentants des gouvernements, de la société civile et des organisations, sous la convocation du PNUE en collaboration avec la FAO, les agences des Nations Unies.

 

Cette conférence qui visait à mener une réflexion pour l’amélioration de la sécurité alimentaire, la productivité de l'écosystème et l'adaptation au changement climatique en Afrique, s’est appuyée sur des exposés et des discussions en plénière, et des « site event ».  Pour celaquatre articulations majeures ont marqué cette conférence qui a durée 2 jours, à savoir :

 

Cérémonie d’ouverture

 

Trois allocutions et une présentation ont marqué la cérémonie d’ouverture.

 

Pour ce qui est des allocutions de circonstance, les participants ont eu droit à trois : celles de M. Richard MUNANG, Coordonnateur du changement climatique régional au  Bureau régional pour l'Afrique  PNUE, de M. Mounkaila GOUMANDAKOYE, Directeur régional du PNUE ROA et de M. Modibo Traoré, Représentant de la FAO à l'Union africaine et à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique.

 

On retient de ces allocutions que le continent africain est vulnérable face au changement climatique et la nécessité de développer une approche écosystémique pour fournir des solutions transversales à la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique, s’impose. A cet effet la conférence, première du genre, se veut un cadre d’échange et de partage d'informations ciblées sur l’écologie comme solutions au changement climatique et l'insécurité alimentaire en Afrique. Ce continent africain qui a besoin de nouveau model de production alimentaire qui fournit des avantages transversaux tels que l'atténuation des changements climatiques et adaptation, du soutien aux agriculteurs et de la préservation de l'écosystème.

 

Pour clore avec la cérémonie d’ouverture les participants ont eu le privilège de suivre un exposé portant sur les denrées et la sécurité alimentaire face aux changements climatiques en Afrique, par Tony SIMONS, Directeur général de l’ICRAF.

 

On retient de cet exposé qu’il existe une étroite liaison entre sécurité humaine et sécurité alimentaire, la dégradation des terres et la mortalité infantile et l’opportunité pour les grands investissements d’investir dans ce système agricole qui se veut plus résistants. Par ailleurs, il ressort que l'Afrique a devant elle est une opportunité de développer des cultures de céréale et cette conférence donne la possibilité aux participants de discuter des moyens pour promouvoir les investissements dans ce domaine et d’inciter les jeunes africains à rester dans les zones rurales afin de construire un continent en relançant le secteur agricole, conformément à la Déclaration de Maputo de l'Union africaine 2003 relative à l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.

 

La fin de cette cérémonie à déblayer le passage aux participants pour les permettre de suivre la deuxième articulation de la conférence qui était consacrée aux exposés et aux sessions plénières.

 

Exposées et sessions en plénière

 

Ici les présentations en plénière étaient de deux types à savoir : le partage des leçons et des success story des projets mis en œuvre en Afrique ayant un lien avec le développement de l’approche basée sur l’écosystème pour la sécurité alimentaire et adaptions climatiques, et la discussion en session sur les différentes thématiques.

 

Leçons sur l’approche basée sur l’écosystème pour la sécurité alimentaire et adaptions climatiques

 

Huit études de cas ont été présentés et ont édifié les participants, Il s’agit du :

 

♦ Projet de démonstration du cas de Maïs, aménagement des bananes et irrigation des légumes en Ouganda présenté par Patrick Muzinduki, du Centre de recherche sur les ressources Karabole,

♦Projet de permaculture et des projets agro-écologie au Malawi, présenté par Cheatum MOLLY, KUSAMALA,

♦ Projet de pisciculture et d’élevage des crabes, de reboisement de la mangrove au Mozambique par Manuel MENOMUSSANGA, du Ministère de l'Environnement de la Mozambique,

♦ Projet d'agriculture de conservation au Malawi présenté par Welton Phalira de la LEAD Southern and Eastern Africa,

♦ Projet d’agroforesterie, d’agriculture de conservation et de récolte durable de produits forestiers non ligneux dans le sud Zimbabwe, par Leslie Mhara de Care International,

♦ Projet de promotion de la bonne gouvernance dans le secteur forestier en Ouganda par Annet Kandole de Care International,

♦ Projet de paiements pour la conservation de la faune au Kenya par Philip Osano de l’Université McGill,

♦ Projet d'agroforesterie pour la stabilisation des dunes de sable mobiles au Nigeria, présenté par John Ajigo de la Nigerian Environmental Study/Action Team.

 

Ces présentations riches de bonnes leçons ont suscité au sien de l’auditoire de vives réactions constructives et qui ont tourné autour de l'adaptation fondée sur les écosystèmes (EBA). Les sessions plénières qui s’en ont suivi, ont donné l’occasion aux participants de contribuer de façon participative.

 

Sessions plénières

 

Elles ont porté sur les sujets variés et était modéré par des experts qualifié dans le domaine concerné. Il s’agit de :

 

♦ Session 1 : Mise à l'échelle des approches éco-systémiques pour la sécurité alimentaire et adaptation au changement climatique. Modérée par Alex Awiti, Directeur de l'Institut de l'Afrique orientale Aga Khan University

♦ Session 2 : Optimisation des cadres politiques pour l’intégration des approches fondées sur les écosystèmes pour la sécurité alimentaire et adaptation. Modérée par Tewolde Egziabher, Directeur Général, de l'Ethiopia’s Environmental Protection Agency,

♦ Session 3 : Mécanismes de financement des approches écosystémiques pour la sécurité alimentaire et adaptation au climat. Modérée par Emmanuel Dlamini, président  du Groupe Africain des négociateurs,

♦ Session 4 : Point de vue scientifique sur les approches écosystémiques basée dans toute l'Afrique. modérée par Abdulai Salifu, Directeur Général du conseil pour la recherche scientifique et industriel

♦ Session 5 : Le rôle du secteur privé: les enjeux et opportunités

 

Des débats qui ont émaillé à la suite de ces différentes sessions, il ressort des réflexion et argument pouvant influencer considérablement la Conférence Ministérielle Africaine sur l'Environnement (CMAE) prévu en Botswana en Octobre 2013, et pourra permettre à l’afrique d’adopter une position commune lors de la conférence des nations unies sur le changement climatique qui se tiendra en Pologne en Novembre 2013. Il s’agit de l’EBA est perçu par les participants approche pouvant inverser la tendance avec un rôle central du secteur privé dans sa réussite.

 

En plus le principal résultat de cette conférence a été la "Déclaration sur les approches fondées sur les écosystèmes pour la sécurité alimentaire et adaptation au changement climatique», où les participants reconnaissent de façon générale, les approches d'adaptation fondées sur les écosystèmes comme la première étape vers la construction de systèmes alimentaires résistants et adapter au changement climatique dans Afrique. Et de façon spécifique les participants:

 

♦ reconnaissent l’approche EBA comme la première étape vers la régénération de la biodiversité, la construction de systèmes alimentaires résistant et adapter aux changements climatiques en Afrique;

♦ décident que les approches ABE devraient être adoptées et financées;

♦ interpellent le PNUE, la FAO, les gouvernements et les organismes régionaux à institutionnaliser l’approche EBA dans les cadres politiques nationaux pour la sécurité alimentaire adaptée aux changements climatiques;

♦ Exhortent la CMAE à adopter les recommandations et la déclaration de cette première conférence sur la sécurité alimentaire en Afrique et adapté au changement climatique.

 

Cérémonie de clôture

 

Pour clore avec deux jours d’intense réflexion, deux allocutions ont été prononcées. A savoir celles de M. Edward Kilawe, du Bureau sous-régional FAO pour l'Afrique de l'Est, et de M. Mounkaila Goumandakoye, Directeur régional du PNUE ROA.

 

On retient de ces allocutions que la réalisation de la sécurité alimentaire et adaptée au climat nécessité des efforts conjoints des gouvernements, de la société civile et du secteur privé. D’où cette conférence qui s’est voulu un cadre de partage d’expérience des praticiens et de leur offrir un cadre de concertation pour déterminer quels types d'actions sont nécessaires pour promouvoir le travail des agriculteurs dans l'EBA.

 

Dans les mots de séparation, les intervenants ont attiré l’attention des participants sur la prochaine session de la CMAE au Botswana en Octobre 2013 où l'Afrique devra adopter une position commune pour les négociations  lors de la prochaine conférence des nations unies sur le changement climatique. Et plus les participants ont été invité à participer à the Africa Adaptation Knowledge Network (AAKNet) (AAKNet), qui se présente comme un cadre d’échange des idées et de créer partenariats.

 

C’est sur cette note que les participants se sont séparé avec beaucoup de satisfaction pour contribuer pour la sécurité alimentaire en afrique.

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