RAPAC: L’Afrique centrale vibre au rythme de la journée internationale des zones humides (2010)
La 13ème Journée Mondiale des Zones Humides a été célébrée le Mardi 02 février 2010 dans la quasi-totalité des pays du Bassin du Congo. Au Cameroun, c'est le Ministre de l'Environnement et de la Protection de la Nature, Son Excellence Helé Pierre, qui a donné le ton des festivités au palais des Congrès de Yaoundé. Dans l'ensemble, cette journée mondiale instituée en 1997 a été une occasion d'informer et de sensibiliser les gouvernements, les communautés locales, la société civile sur les valeurs, les fonctions et l'importance de ces écosystèmes hautement riches et les enjeux liés à leur préservation et leur gestion sur la problématique des changements climatiques (Photo à gauche: gaboneco.com).
Les zones humides peuvent constituer un moteur de lutte contre le changement climatique en Afrique centrale. Les zones humides, territoires de transition entre la terre et l'eau, constituent un patrimoine naturel irremplaçable et remplissent des fonctions «d'infrastructures naturelles» inégalables. En Afrique centrale, ces sites disposent d'une grande diversité biologique, avec des espèces endémiques et rares de faune et de flore, qui est pour la plupart inconnue dans certains endroits. Outre le fait de constituer d'importants réservoirs de biodiversité, les zones humides remplissent donc de nombreuses fonctions économiques, sociales et environnementales et ont un impact important sur la santé humaine. Le bon état de « santé » de ces zones humides aura donc un impact positif sur la santé de ses habitants. Inversement, la dégradation ou la disparition des zones humides s'accompagnera de la disparition de ces fonctions fondamentales pour l'homme.
Les zones humides en Afrique centrale font face au danger du dessèchement provoqué par la sécheresse, liée au changement climatique, généré, du fait des phénomènes naturels et des activités anthropologiques. D'autres menaces qui pèsent sur les zones humides en Afrique centrale sont entre autres: la pollution, la surexploitation de leurs ressources, les espèces envahissantes aquatiques, la dégradation de la biodiversité et l'appauvrissement des espèces de poissons, la dégradation de la qualité de l'eau, l'urbanisation, et la croissance démographique. En dépit de la reconnaissance grandissante des avantages des zones humides et des conséquences pour l'humanité de leur dégradation, les informations relatives aux zones humides sont éparses dans les pays d'Afrique centrale. En effet, très peu de pays disposent des données relatives à la localisation, la superficie, la diversité biologique des zones humides de leur territoire et de l'utilisation actuelle ou potentielle de ces ressources. Pourtant, en l'absence de ces informations capitales, il est illusoire de mettre en place des actions visant leur conservation et leur gestion durable au profit des populations locales. Les pays d'Afrique centrale ont par ailleurs ratifié la convention Ramsar, mais sa mise en œuvre est confrontée à la faible connaissance sur la distribution des zones humides et la richesse biologique, ainsi que les utilisations actuelle et potentielle par les populations locales.
Du point de vue des changements climatiques, les zones humides sont d'importantes zones de stockage (puits) du carbone. Selon la définition générale des zones humides par Ramsar, cette capacité équivaut à 40 pour cent du carbone terrestre mondial. Les tourbières et les zones humides boisées sont des puits de carbone particulièrement importants. Bien qu'elles ne couvrent que trois pour cent de la superficie émergée de la planète, on estime que les tourbières stockent plus de 25 pour cent du carbone contenu dans les sols. Dans les zones où les zones humides sont dégradées, elles constituent déjà une importante source additionnelle de carbone atmosphérique, alors que leur restauration/réhabilitation peut offrir un retour sur investissement 100 fois plus élevé que celui proposé par les autres solutions de lutte contre le carbone. Un peu partout dans le monde, les zones humides sont maintenant considérées comme des écosystèmes «instantanés» susceptibles d'apporter de nombreux avantages.
D'où le thème de la célébration de la journée internationale des zones humides en 2010 : «prendre soin des zones humides, une solution au changement climatique». Ceci une fois de plus dénote de l'importance de ces sites dans la lutte contre fléau, qui occupe une place grandissante dans toute l'actualité environnementale en Afrique centrale et dans le monde entier.
L'UICN en Afrique centrale travaille pour améliorer les connaissances de tous les acteurs d'abord sur l'importance de ces sites en tant que zone de conservation de la biodiversité, et leur potentiel dans la lutte contre le changement climatique ; également encourager et accompagner les états dans la protection de ces sites d'importance en les faisant classer site Ramsar et en élaborant des Plan de Gestion pour elles par la suite.
Article adapté de l'Écrit du Secrétariat Exécutif du RAPAC
Dans la presse :
AfricaNews - Célébration de la Journée Mondiale des Zones humides (JMZ)
CRTV - Journée mondiale des zones humides : informer pour mieux préserver
Le Jour - Environnement : Le Cameroun préoccupé par ses zones humides
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