Nous nous frayons un chemin à travers les forêts tropicales. Qu’il s’agisse d’un cappuccino pour le petit-déjeuner, d’un hamburger pour le déjeuner ou d’une tablette de chocolat en fin de repas, ce que nous consommons dans les pays de l’OCDE est souvent lié à la déforestation sous les tropiques, où les arbres tombent à une vitesse alarmante.

L’expansion de l’agriculture pour produire des produits de base comme le bœuf, le soja, le café, l’huile de palme et le cacao a entraîné plus de 70 % de la déforestation tropicale au cours de la dernière décennie. La déforestation a un impact sur les moyens de subsistance locaux dans les pays en développement. Elle détruit les habitats et les services écosystémiques qui sous-tendent la sécurité de nos ressources en eau, en nourriture et en énergie.

La déforestation nuit à la stabilité climatique, mais aussi à la réputation des entreprises. Il devient de plus en plus difficile pour les entreprises d'ignorer les risques de dommages environnementaux dans leurs chaînes d'approvisionnement. En fait, plusieurs centaines d’entreprises d’une valeur marchande combinée de plusieurs milliards d'euros se sont engagées à éliminer même la possibilité de déforestation de leurs chaînes d'approvisionnement. En 2014, les dirigeants mondiaux de 18 pays de l’OCDE et de 22 autres pays ont signé la Déclaration de New York sur les forêts, un engagement mondial à réduire de moitié la perte des forêts naturelles d’ici à 2020 et à y mettre fin d’ici à 2030. Depuis 2015, sept pays européens ont uni leurs forces pour passer à un commerce sans déforestation en élaborant les Déclarations d'Amsterdam.

Comment transformer ces aspirations en actions ?

Jusqu’à présent, la complexité et l’opacité des chaînes d’approvisionnement mondiales ont rendu difficile la lutte contre la déforestation sur les marchés principaux. Beaucoup d’efforts ont été investis dans la traçabilité et la certification, mais pour la grande majorité des produits de base présentant des risques de déforestation, il n’existe tout simplement pas d’informations pour soutenir l’action et la mise en œuvre des politiques. La révolution des données en cours pourrait apporter des solutions.

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