Le Monde : Dans l’est de la Namibie, une sécheresse historique affame hommes et bêtes
Alors qu’aucune pluie n’est tombée en deux ans, les fermiers, en première ligne, attendent avec angoisse l’aide promise par le gouvernement il y a plusieurs mois.
Pas une seule goutte d’eau depuis deux ans. Dans la région d’Omaheke, dans l’est de la Namibie, les couleurs anciennement verdoyantes du bush du nord du Kalahari n’oscillent désormais plus que du marron au jaune terne. Au sud de Buitepos, à la frontière avec le Botswana, une cinquantaine de fermiers occupent ces vallées sableuses, allouées par l’ancien occupant sud-africain. L’air est sec, le silence mortuaire. Les carcasses de bétails ont remplacé les hautes herbes argentées et les fleurs habituellement si nombreuses après les pluies de l’été austral.
Thereza, 27 ans, détient avec sa mère Christina Benares, 67 ans, un campement de 300 hectares. Y errent vaches, bœufs, moutons, chèvres, ânes et chevaux. « On a perdu plus de 90 % de nos animaux », témoigne Thereza, le visage sombre. Accoudée à la clôture d’un enclos d’une quinzaine de chèvres, la jeune mère observe ses cabris encore sur pattes. Depuis quelque temps, les propriétaires ne découvrent que des os en parcourant leurs terres fantômes. Il est 10 heures tapantes. Le thermomètre, qui frôle zéro degré les nuits d’hiver, grimpe en flèche. Avec la chaleur, le cheptel sort des buissons. « Avant, les bêtes passaient une semaine sans venir, commente Christina, veuve depuis trois ans. L’assèchement des points d’eau naturels et leurs estomacs vides les poussent à se diriger vers la ferme. »
« On n’a presque plus d’animaux »
Herbes, feuilles… Tout a été décimé. Affamés, les animaux en viennent à manger les multiples détritus en plastique abandonnés aux pieds des broussailles. Il incombe à la famille d’acheter du fourrage et assez de pétrole pour pomper l’eau du puits. Mais les 80 euros de pension de retraite de Christina, ancienne cuisinière, permettent déjà difficilement de vivre. Et pour Thereza, infirmière de formation, il est impossible de trouver un emploi dans une région frappée par le chômage.
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