Un plan d’extrême urgence de lutte anti-braconnage (PEXULAB) pour protéger les éléphants des pays de la CEEAC adopté à Yaoundé
Bien vouloir télécharger sur le site web du PFBC : (1) Déclaration sur la Lutte Anti-Braconnage (LAB) (2) Rapport Segment des Experts (3) Communiqué de Presse WWF : Afrique Centrale va mobiliser jusqu’à 1000 soldats pour sauver ces éléphants (4) Déclaration sur la lutte anti-braconnage prononcée par l’UICN-MIKE à l'issue de la réunion de la CEEAC
L’année 2012 a été marquée par le massacre des éléphants dans la zone septentrionale du Cameroun, de sources officielles, 300 dépouilles d’éléphants ont été trouvées dépourvues de leurs défenses dans le Parc National Camerounais de Bouba N’Djida. Ce film cauchemardesque s’est poursuivi dans la nuit du 14 au 15 mars 2013 où environ 89 éléphants au Tchad et plus tard, environ 30 éléphants en République Centrafricaine ont été tués. Face à ce scandale écologique, le doigt accusateur est pointé sur les « braconniers » venant du Soudan, lourdement armés et équipés de chameaux et de chevaux pour leur déplacement. C’est la raison principale qui a poussé les Ministres de la CEEAC en charge des relations extérieures, des questions de défense et de sécurité, de l’intégration régionale et de la protection de la faune à rompre le silence en tenant une réunion d’extrême urgence à Yaoundé (Cameroun) le 23 mars 2013 afin d’adopter un Plan d’Extrême Urgence de Lutte Anti-braconnage (PEXULAB) dans la zone septentrionale du Cameroun, du Tchad, du Nord et Nord Ouest de la République Centrafricaine et dans la zone forestière.
Cette importante rencontre a été précédée du 21 au 22 mars 2013, par un segment préparatoire à forte mobilisation d’experts des questions de relations extérieures, de la défense et de la sécurité, de la faune et de l’intégration sous régionales. Ils étaient assistés par plusieurs représentations diplomatiques (Lybie, Tchad, USA, UE), des agences du Système des Nations Unies (Unesco, FAO, PNUD/GEF, UNOPS), des agences de Coopération (UE, AFD, GIZ, USAID, USFS), des organisations et institutions nationales et internationales (CEEAC, COMIFAC, RAPAC, OCFSA, TRAFFIC, CEFDHAC, UICN, WWF, SOS Eléphants, WCS, BAD, REPAR, ECOFAC V, PACEBCO, ICCN, FTNS, NEPAD, LAGA) et des journalistes nationaux et internationaux venant du Burundi, du Cameroun, du Tchad, de RFI, d’Imagasine.
Pendant trois (03) jours d’intense réflexions, cette forte mobilisation autour de la lutte contre le braconnage des pachydermes dans la zone de savane de l’espace CEEAC, a permis d’adopter un PEXULAB dont l’objectif globale est d’entreprendre une lutte urgente contre le braconnage des éléphants dans la zone de savane et dans la zone forestière en Afrique Centrale. L’atteinte de cet objectif passera par une approche offensive et défensive afin de neutraliser les braconniers et sécuriser les zones concernées.
Pour une meilleure opérationnalisation du PEXULAB, les participants ont reparti l’espace CEEAC en deux(02) zones d’intervention :
♦ Zone A : Nord du Cameroun, Nord et Sud-ouest de la RCA et Sud du Tchad,
♦ Zone B : les autres zones de l’Afrique centrale.
Avec quatre axes stratégiques d’intervention :
♦ Renseignement et sécurité,
♦ Politiques et diplomatique,
♦ Juridique,
♦ Communication et sensibilisation.
Par ailleurs vu l’urgence et la nécessité d’intervenir, les participants ont interpellé les ONG à jouer un rôle dans l’appui logistique, l’appui technique et financier, la collecte et la diffusion des données et informations sur la Lutte Anti-Braconnage (LAB), la sensibilisation et autres activités en étroite liaison avec la LAB.
La fin de cette réunion des Ministres des pays de la CEEAC présents a été sanctionnée par une déclaration dans laquelle les grands axes portent sur l’interpellation d’une part, des pays consommateurs d’Ivoires à prendre des mesures drastiques pour décourager les consommateurs et d’autre part des pays d’origine des braconniers à soutenir les pays victimes dans la lutte contre le braconnage. En plus ils ont adressé une invitation au Président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Biya, à accepter d’être la haute autorité de la sous-région, porte-parole de la lutte anti-braconnage en Afrique centrale. De plus, les pays de la CEEAC vont mobiliser jusqu’à 1.000 soldats afin d’initier des opérations militaires conjointes afin de sauver les derniers éléphants de savane. Le plan d’urgence, avec un cout estimatif de 1.8 million d’euros, nécessitera un appui aérien, des véhicules de terrain, de téléphones satellites, de l’établissement d’un commandement militaire conjoint, avec un système de partage et d’analyse d’information en temps réel, et prévoit l’envoi d’une mission diplomatique au Soudan et au Sud Soudan – les pays d’origine de ces braconniers.
C’est sur une note de remerciement à l’endroit du Gouvernement camerounais pour l’accueil chaleureux, les commodités mises à leur disposition pour la bonne tenue de cette réunion que les différentes délégations se sont séparées dans l’espoir de voir enfin les éléphants de la zone CEEAC en sécurité dans les jours à venir.
Bien vouloir télécharger :
(1) Déclaration sur la Lutte Anti-Braconnage (LAB)
(2) Rapport Segment des Experts
(3) Communiqué de Presse WWF : Afrique Centrale va mobiliser jusqu’à 1000 soldats pour sauver ces éléphants - Bien vouloir contacter M. Bas HUIJBREGTS, WWF Afrique Centrale - bhuijbregts@wwfcarpo.org
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