Afin de sensibiliser davantage les parties prenantes africaines du domaine de la recherche, les institutions gouvernementales et non gouvernementales, les partenaires au développement et le secteur privé au Réseau mondial de traçabilité du bois (GTTN) et au potentiel croissant des techniques de traçabilité du bois pour aider à réduire l’exploitation illégale en Afrique, GTTN a organisé son Atelier régional Afrique à Yaoundé, au Cameroun les 27-28 juin 2018.

Le but de l’atelier - qui a été planifié en collaboration avec Bioversity International - n’était pas seulement d’accroître la sensibilisation des parties prenantes en Afrique sur le GTTN mais aussi d’identifier l’intérêt et la demande potentielle ou les obstacles potentiels à l'adoption des techniques de traçabilité du bois sur le continent. En collaboration avec les parties prenantes africaines, le GTTN a voulu explorer les besoins de transfert de connaissances et d'assistance financière pour développer les compétences, les connaissances et les outils et dans le but d'adopter des technologies de suivi du bois incluant la collecte d'échantillons et le développement de données de référence.

L’Afrique est à peine présentée sur la carte des fournisseurs de services du GTTN. Etant donné que le GTTN est en train de finaliser un répertoire des fournisseurs de services, l’atelier a également permis de cartographier les capacités et le savoir-faire existants avec les laboratoires déjà impliqués dans le suivi du bois, ainsi qu’avec les laboratoires qui appliquent actuellement leurs compétences à d’autres domaines (par exemple, agriculture, espèces CITES autres que le bois, etc.). D’autres sujets importants étaient le traitement et le partage des droits de propriété intellectuelle (DPI), ainsi que les questions relatives à l’accès et au partage des avantages (APA). Enfin, l’atelier visait à identifier l’intérêt pour le développement de partenariats stratégiques (avec le secteur privé, les institutions clés et les décideurs) au sein des pays africains dans l’application des technologies de traçabilité du bois et à explorer ainsi les possibilités de collaboration et d’élargissement de l’initiative GTTN entre pays du côté de l’offre et de la demande pour des systèmes efficaces de traçabilité du bois.

Hauke Brankamp de l’Ambassade d’Allemagne au Cameroun a ouvert la réunion en soulignant l’importance d’un réseau actif dans les pays producteurs de bois.  Son appel a été répondu avec enthousiasme par les  25 participants ca. venus de tout le continent, avec leurs expériences au sein d’instituts de recherche, d’autorités locales, de politiques, d’ONG, ainsi que d’entreprises privées.

Après une introduction au concept et aux activités du GTTN (Jo Van Brusselen, coordinateur du projet GTTN), et un aperçu du rôle joué par les acteurs africains au sein du réseau (Gesche Schifferdecker, responsable de la communication du GTTN), Marius Ekué (représentant Bioversity au Cameroun et membre du comité directeur GTTN) a évoqué les capacités locales et a clairement indiqué que des investissements sont nécessaires pour le développement des capacités et le transfert technologique (notamment vers les pays du Bassin du Congo). L'adoption des technologies de traçabilité du bois nécessite le développement de compétences, de connaissances et d'outils, mais aussi la possibilité d'appliquer les outils directement dans les pays producteurs.

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