CIFOR: Le négoce du bois entre la Chine et l’Afrique Diversité des modèles économiques et nécessité d’imaginer des réponses spécifiques pour l’action publique
Auteurs: Xiaoxue Weng, Louis Putzel, Mercy Mupeta Kandulu, Sigrid-Marianella Stensrud Ekman, Marie-Luce Bia Zafinikamia, Samuel Assembe-Mvondo, Paolo Omar Cerutti and Guillaume Lescuyer
Points essentiels
La Chine est désormais le premier pays importateur de bois tropicaux, les trois-quarts du bois exporté du continent africain étant destinés au marché chinois. Cette demande soulève des inquiétudes à propos des impacts environnementaux et socio-économiques des chaînes d’approvisionnement en bois des entreprises chinoises en Afrique.
On constate qu’il existe de nombreux types d’acteurs chinois dans la filière bois dans le bassin du Congo et dans les forêts de miombo. Un éventail de sociétés d’exploitation forestière et de négociants privés (ne relevant donc pas du secteur public) joue un grand rôle dans la promotion des exportations de bois vers la Chine.
Que les activités de ces entreprises privées soient l’exploitation forestière ou le négoce, elles s’alignent sur les normes locales en matière de pratiques juridiques, coutumières ou informelles en vigueur dans les pays producteurs. Ces entreprises sont très variées en termes de siège social, nationalité et origine ethnique de leurs propriétaires et investisseurs, taille et chaîne d’approvisionnement. Quant aux impacts environnementaux et sociaux, nos recherches sur les chaînes d’approvisionnement en bois des Chinois livrent des résultats hétérogènes selon le lieu, le type d’entreprise et les produits ligneux. Le bois d’origine illégale se retrouve en Chine par l’intermédiaire de réseaux complexes d’entreprises, petites et grandes, qui peuvent être chinoises ou non, d’exploitants locaux intervenant sur les marchés locaux du bois qui sont en grande partie informels et d’élites locales en relation avec ce commerce. Si ces pratiques peuvent enfreindre la loi du pays, elles respectent parfois les normes du secteur informel local et les petits producteurs locaux y participent parfois activement.
La présentation très simplifiée du rôle de la Chine en Afrique faite par certains acteurs politiques et par les médias ne correspond pas à la diversité des opérateurs (nationaux, chinois, européens et autres), des types d’activités (artisanales, industrielles ou mixtes) et des marchés desservis (nationaux, régionaux, africains et internationaux). Nous avons constaté que les acteurs en jeu ont recours à une large palette de modèles économiques et de chaînes de valeur. Par conséquent, nous avançons qu’il existe plusieurs solutions pour faire pression au moyen des politiques publiques. Une amélioration de l’efficacité des politiques publiques par toutes les parties doit tenir compte des caractéristiques de chaque modèle économique.
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