Les préludes de Copenhague sur le changement climatique
Les acteurs du secteur forestier en Afrique centrale s'approprient le REDD lors de la deuxième journée de la Forêt Afrique Centrale organisée par le CIFOR Afrique centrale sur le changement climatique.
Le 10 novembre 2009, s'est tenue à Yaoundé, Cameroun la deuxième journée de la forêt sous le haut patronage de la COMIFAC. Trois cent participants composés, de scientifiques, d'experts forestiers, de communautés, des décideurs politiques et d'autres acteurs du secteur forêt se sont rassemblés au Palais des Congrès. Cette journée de haut niveau a constitué le pendant régional de ce que le CIFOR compte organiser à Copenhague en marge de la COP-15 supposée remplacer le Protocole de Kyoto. Le thème central retenu pour cette journée était: «Forêts du Bassin du Congo et changement climatique: Avancées et challenges avant Copenhague». Autour de ce thème, la «Forest Day Central Africa 2» a offert tout au long de la journée un cadre propice, idéal et unique pour de nombreuses activités à l'instar des marchés d'information, des forums divers et interactifs des participants pour le développement de solutions aux problématiques de la forêt et du changement climatique en Afrique centrale. Photo - CIFOR Afrique Centrale: Stands d' Informations
Dans son mot de bienvenue, Cyrie Sendashonga (Coordonnatrice Régionale, CIFOR-Afrique Centrale), remerciant les participants pour avoir répondu si nombreux à l'invitation du CIFOR, a souhaité la bienvenue à tous. Elle a remercié plus spécialement S.E. Elvis Ngolle Ngolle, Ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun, pour avoir honoré l'événement par sa présence et avoir accepté de présider à sa cérémonie d'ouverture. Elle a aussi remercié le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC pour avoir accepté de Co-parrainer l'initiative, ainsi que la Facilitation Allemande du PFBC pour le soutien multiforme au CIFOR dans l'organisation de cet événement. La Coordinatrice Régionale a attiré l'attention sur les deux urgences qui reste á être relever dans le cadre du changement climatique á savoir: (1) continuer à travailler sur l'atténuation pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ; (2) promouvoir les activités d'adaptation car les impacts du changement climatique déjà en cours continueront encore pendant plusieurs décennies à cause du phénomène que les scientifiques appellent « l'inertie du système ». Elle a enchainé en soulignant le rôle particulier des forêts dans cette double approche de réponses car elles constituent l'un des rares secteurs concernés à la fois par l'adaptation et l'atténuation. De ce fait, les forêts sont plus que jamais à l'ordre du jour des négociations de la conférence de Copenhague et c'est la raison pour laquelle le CIFOR a tenu à organiser cette 2ème édition de la Journée de la Forêt en Afrique Centrale. Par ailleurs, elle a rassuré les participants de la transmission des recommandations qui sortiront de la Journée au siège du CIFOR pour être intégrées dans le message de l'événement qui aura lieu à Copenhague.
Rappelant l'engagement du Cameroun qui ne ménage aucun effort pour lutter contre l'avancée du désert, Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle, Ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun a, dans son discours d'ouverture, mis en exergue le programme national de reboisement qui, à la lumière de l'opération "Sahel Vert", permettra au Cameroun de répondre présent au marché international du carbone d'ici à 2012. Il a également souligné l'engagement du Cameroun avec l'Union européenne dans les négociations pour un Accord de Partenariat Volontaire (APV) dont l'objectif est de permettre au Cameroun de poursuivre et de développer "les exportations des bois tropicaux vers l'Union européenne dans un cadre légal clarifié". Tout en signalant ces progrès réalisés, Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle a relevé les difficultés qui existent et restent à être surmontées pour parachever ces œuvres: (1) de conservation, de gestion et d'exploitation durable des écosystèmes forestiers en vue de répondre aux besoins nationaux, régionaux et mondiaux des générations présentes et futures ; (2) d'amélioration des conditions de vie des populations en zones rurales et ; (3) de pérennité des fonctions économiques, écologiques et sociales de l'ensemble des écosystèmes forestiers du Cameroun. Avant de déclarer l'ouverture solennelle de la journée, le Ministre a souhaité que les différents thèmes qui seront débattus au cours de la journée permettent de compléter les efforts dans la gestion durable du patrimoine génétique et partant, de contribuer à l'amélioration du processus de changement climatique. Photo de droite - CIFOR Afrique Centrale: Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle à la cérémonie d'ouverture.
A l'issue de la journée d'échanges intenses et fructueux, les participants ont rendu manifeste l'attachement des pays du Bassin du Congo dans les négociations qui mènent à la conférence de Copenhague. Ce signal fort du niveau d'engagement des acteurs de l'Afrique centrale pour le REDD avait d'ailleurs été remarqué préalablement par madame Frances Seymour, Directrice générale du CIFOR. Les participants ont identifié les voies et moyens à mettre en oeuvre pour réduire d'une part les émissions des gas à effet de serre et d'autre part à s'adapter à la situation présente qui persiste. Les participants ont en outre examiné les voies et moyens pouvant permettre de réduire le rythme de destruction de cette réserve. Il a été aussi question d'inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures envers les exploitants forestiers, notamment les partenaires occidentaux dont les pays sont réfractaires à la signature de ce protocole, de même que les populations locales sur les avantages de la forêt sur l'environnement. Car notons avec le Dr Simon Lewis, selon ses propos recueillis par La Nouvelle Expression que «la taille moyenne des arbres des forêts tropicales humides augmente, car ils captent davantage de carbone dans l'atmosphère et ralentissent le changement climatique». Photo de gauche - CIFOR Afrique Centrale: Mme Cyrie Sendashonga, CIFOR et Mr Roger Tsoungui, CEEAC.
Lors de la cérémonie de clôture de la journée, le facilitateur du PFBC, M. Hans Schipulle a rappelé la vocation du PFBC qui consiste à apporter un appui aux pays d'Afrique Centrale dans la mise en œuvre du Plan de convergence qui est la traduction opérationnelle de la Déclaration de Yaoundé. Quant au processus des négociations internationales sur les mesures globales à prendre contre les changements climatiques, il a mis l'accent sur la position du PFBC. Ainsi, pour le PFBC, ses membres doivent soutenir la COMIFAC à développer une capacité politique et technique à la hauteur des négociations à mener dans le cadre du dialogue international sur les forêts et l'environnement et plus particulièrement dans le cadre du processus REDD et de la lutte contre les changements climatiques. En vue d'interpeller et inviter tous les partenaires du PFBC à cet effet, le Facilitateur a formulé quatre actions à entreprendre ou à consolider à savoir: (1) Apporter leur appui aux préparations techniques au niveau national, en mettant en place des activités pilotes et en développant des capacités techniques, scientifiques et organisationnelles de tous les acteurs; (2) Apporter un appui substantiel au groupe de travail climat; (3) Amener de nouvelles initiatives à s'arrimer à la COMIFAC; (4) Contribuer à hisser le sujet « climat » dans les priorités politiques nationales. En guise d'assurance, M. Hans Schipulle a indiqué la disponibilité du PFBC à accompagner les pays d'Afrique centrale dans l'élaboration et le renforcement d'une position commune argumentée. Photo de droite - CIFOR Afrique Centrale: Echanges entre Hans Schipulle, Facilitateur PFBC et quelques participants.
La veille de la journée de la forêt au Cameroun c'est-à-dire le 9 novembre 2009, s'est tenue une conférence de presse organisée par le CIFOR au centre d'information des Nations unies de Tsinga. Certains experts réunis autour de Mme Cyrie Sendashonga, coordinatrice régionale ont saisi cette occasion pour rappeler aux journalistes la nécessité de diffuser au public, les différentes résolutions que les dirigeants africains mettent en œuvre pour aller "en rang serré" et faire entendre leur voix au sommet de Copenhague en décembre prochain. Selon le quotidien «Le Jour», aux regards du manque d'engagement de certains pays industrialisés dans la lutte contre les changements climatiques, certains observateurs se disent inquiets quant à la capacité de l'Afrique à se faire entendre. Photo de gauche - CIFOR Afrique Centrale: Media Briefing. De gauche a droite Dr Denis Sonwa, CIFOR, Mme Cyrie Sendashonga, CIFOR et Mme Anne Nsang, UNIC
Pour plus d'information, envoyer un email à CIFOR-ForestDayCentralAfrica@cgiar.org
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