Conclusions du 8ème CCR à Kinshasa

 

Bien vouloir consulter le rapport complet du 8ème CCR

 

Kinshasa, 28 septembre - – La 8ème réunion du Comité Consultatif Régional (CCR) du Partenariat pour les forêts du Congo (PFBC) s'est tenu à Kinshasa les 27 et 28 septembre 2010 sous l’auspice du Ministre de l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du Tourisme, Son Excellence José Endundo Bononge. Cette réunion statutaire du PFBC fut l'occasion de la passation de témoin de la facilitation entre l'Allemagne et le Canada. Elle s'est penchée, entre autres, sur la gestion durable des écosystèmes forestiers des zones sèches et des plantations forestières des pays du Bassin du Congo et sur les préparatifs pour le troisième sommet des chefs d’États d’Afrique centrale en 2011. Voici les conclusions centrales des assises, proposées par le nouveau facilitateur Gaston Grenier. 

 

docs/rapports_act/CCRKinshasa_2010/CCRKinshasa_ouverture.JPGDans son mot d’ouverture le Faciltateur sortant, Hans Schipulle, a souligné les grands progrès accomplis en faveur de la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo et les grands défis à relever. Il a remercié tout les membres du PFBC pour leur soutien durant la facilitation Allemande. Le SE de la COMIFAC, Monsieur Raymond Mbitikon, S.E. José Endundo Bononge, ministre de l’environnement, de la Conservation de la nature et du tourisme de la RDC ainsi que S.E. Emmanuel Bizot, Ministre des Eaux et Forêts, de la Chasse et de la Pêche de la RCA ont rappelé leur engagement envers les axes de convergences mis de l’avant par la COMIFAC et ont souligné la haute performance du facilitateur sortant, Hans Schipulle, durant la période de facilitation, lui souhaitant de continuer à œuvrer en faveur des forêts du Bassin du Congo.

 

Préparation Sommet Forêts Tropicales (Yaoundé +10). Le PFBC salue fortement la volonté marquée du Ministre Endundo d’organiser le Sommet des Chefs d’Etat sur les Forêts Tropicales vers juin 2011. Nous avons écouté avec beaucoup d’intérêt la proposition de concevoir cet événement sur deux niveaux, (1) d’inciter une concertation et confirmation renouvelé entre les Etats de l’Afrique centrale pour souligner l’engagement de la région sur des dossiers environnementaux, qui représentent aujourd’hui des dossiers majeurs dans le dialogue international. Et (2) de rendre cet évènement en une occasion solennelle pour présenter à un public international cet image d’une région responsable et concerné par les questions d’importance globale.

 

• Mise en oeuvre Plan de Convergence / financement autonome. Certaines difficultés (mandat du SE pour orienter les pays, fonctionnement des CN, mécanismes de partage d’information pour assurer suivi, capacités en ressources humaines du SE COMIFAC) peuvent freiner le travail du SE COMIFAC. On félicite tout ceux qui travaillent tout de même dure pour mettre en œuvre le PC, le SE souvent dans des conditions (physiques) difficiles. Il y un lien entre les difficultés de la mise en œuvre du PC et d’autres problèmes dans la région (appropriation nationale, financement autonome), indispensable de rechercher des solutions qui permettent d’agir, et de sortir de la logique d’appuis ponctuel des projets pour tendre vers une planification et des stratégies politiques à long-terme. Concernant le manque de transparence dans le suivi ou le dévoilement des résultats des projets, les membres du PFBC sont appelés à faire plus d’effort pour communiquer ces résultats, ce qui rendrait l’appui à la COMIFAC plus efficace et améliorerait une mise en œuvre du PC plus équilibrée.

 

• Les efforts de la CEEAC pour clarifier les relations institutionnelles entre COMIFAC et CEEAC sont louables. Selon les informations du SE adjoint de la CEEAC, le mécanisme de décaissement des fonds devrait fonctionner à partir de 2011, et nous avons compris que vous vous préparez à consacrer quelques 300 millions du budget de la CEEAC à la COMIFAC, ce qui correspond à la hauteur des engagements des 10 États membres à l’heure actuelle. La COMIFAC a besoin de plus de ressources, mais il est clair que pour obtenir le décaissement de plus de fonds propres des États, il faut entretenir de bonnes relations avec les ministres des finances, voir avec les Chefs d’États. o Les membres PFBC assurent le SE COMIFAC, et le CEEAC, que beaucoup de partenaires sont prêts à mettre de la pression au niveau nécessaire, afin de mettre en œuvre le mécanisme de financement stable et autonome, et ne pas tomber dans le piège fréquent des soutiens ponctuels, quelque soit leur source : la CEEAC ou des membres PFBC.

 

APV – FLEGT : avancement significatif dans les négociations, les cinq états forestiers (Congo, Cameroun, RDC, RCA et Gabon) sont tous engagé dans le processus, à plusieurs étapes. Important de noter qu’on ne fait pas de la compétition de vitesse (qui est le premier à signer), parfois un pays a des dossiers plus difficiles à régler (p.ex. transit) ou entreprend déjà des mesures de mise en œuvre de l’APV alors que la signature formelle du partenariat n’a pas encore eu lieu. L’essentiel c’est que toute la région œuvre vers une gouvernance améliorée, et cette approche régionale pourrait même se traduire dans une négociation régionale entre l’UE et les pays de la sous-région, au moment où les APV seront à renouveler. La certification (secteur privé) et FLEGT (initiative gouvernance) sont complémentaires, il n’y a pas de doublon. Le marché des consommateurs demande plus d’informations sur la source du bois tropical, et si les émissions FLEGT permettent un accès facile aux marchés internationaux, la certification est un outil de dynamisation des ventes. Ensemble ces deux mécanismes offrent le choix entre les pays et les professionnels si ces marchés souhaitent les promouvoir parallèlement. L’objectif final des initiatives reste la réconciliation des objectifs de conservation et gestion, conservation et développement. Comment au mieux utiliser et valoriser la ressource, et comment sécuriser les marchés. Afin de vraiment réconcilier ces objectifs, une participation de toutes les parties prenantes dés le début des négociations et indispensables.

 

• Négociations climat / processus Paris-Oslo. Meilleure compréhension de l’objectif du processus Paris-Oslo qui constitue une parallèle aux négociations pour un nouveau protocole, et dont le but est de dynamiser l’engagement et de permettre de décaisser rapidement des sommes nécessaires pour la protection des ressources de stock de carbone, en attendant qu’un véritable mécanisme soit mise en place. Il faut remercier tous les partenaires qui appuient la COMIFAC et travaillent au développement des capacités de négociations, car le message est clair : il est indispensable d’arriver avec une position soudée à Cancun. Le PFBC souhaite que le prochain Conseil des Ministres (8-11 novembre) qui se tient à quelques semaines du Sommet de Cancun sera l’occasion de finaliser une nouvelle position régionale. Il faut aussi remercier aussi Landing Mane pour sa présentation sur les outils satellites nécessaires pour MRV. Ella a contribué à notre compréhension générale sur les capacités techniques qui doivent être mise en place, les exigences pour faire le calcul/suivi des stocks en carbone, ce qui sert finalement comme base scientifique pour toutes les négociations sur le financement possible à travers REDD.

 

Gestion des forêts sèches et des plantations forestières. Sujet dont nous n’avions pas tellement l’habitude dedocs/rapports_act/CCRKinshasa_2010/CCRKinshasa_Kapupu_Grenier.JPG parler, bien que la moitié de la couverture du sol en Afrique central soit constituée de forêts sèches, savanes, et cultures de forêts. Il faut remercier tous ceux qui se sont prêté à l’exercice, et il est souhaité que ce ne soit pas la dernière fois qu’on en parle lors d’une réunion PFBC. Surtout parce que le sujet peut être abordé à des niveaux différents : (1) connaître davantage les préoccupations de politique forestière des pays « secs », comme le Burundi, (2) apprendre comment intégrer la gestion de l’ensemble des terres, forêts inclues, dans les plans nationaux de développement (RDC) et finalement (3) aller vers des exemples/leçons de réhabilitation, restauration, mise en défens et reboisement, en abordant les sujets avec la plus grande précision possible, pour savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas. L’objectif original de la séance (document d’orientation) portait plutôt sur ce dernier niveau, mais comme c’était la première fois, une variété de présentations était aussi très constructive. On a bien noté que la dynamique de réhabilitation gagne du terrain et que le front pionnier se déplace en direction de la savane avec des surfaces, densités et diversité améliorées. On a aussi noté le succès des simples mises en défens et la capacité de la forêt de se réhabiliter. Pour maintenir les interdictions de coupe (bois de feu) il faut offrir des combustibles alternatifs. En même temps, il est nécessaire de clarifier les retombées financières, pour garantir la pérennisation des projets d’appui. Il est nécessaire de préciser le cadre juridique/administratif pour gérer et bien utiliser les retombées financières et afin de rémunérer la prime protection qui est jugée indispensable. Plantations forestières : L’objectif de la plantation doit être déterminé par tous les participants dès le départ. Il faut éviter de succomber dans la polémique au regard de certains espèces exotiques (Eucalyptus) qui peuvent générer revenus importants, mais il important de bien choisir l’espèce adapté à l’objectif et au sol. Une plantation est toujours artificielle, il est donc essentiel de déterminer quel objectif est visé. On a noté l’importance socio-économique des forêts des zones sèches, il faut continuer à intégrer ce sujet à l’agenda COMIFAC / PFBC.

 

État de la mise en place des aires protégées transfrontalières. La gestion transfrontalière est un outil d’harmonisation des politiques. Dans le TNS : La mise en place des aires protégées transfrontalières demande un appui considérable avec les différents cadres institutionnels et réglementaires et requiert la coordination dans la mise en œuvre des activités. La gestion des ressources naturelles dépend de la participation des différents acteurs locaux. Dans le TRIDOM, la problématique du braconnage des éléphants et le commerce illégal d’ivoire méritent une approche coordonnée. Les défis et les opportunités liés à l’exploitation minière dans les paysages méritent une attention particulière. Une réflexion plus approfondie est nécessaire sur la manière de faire de ces projets miniers des opportunités pour la conservation. Il est important que le GEF libère les fonds pour la promotion des activités planifiées. Grace à l'Allemagne, au FEM et à la France, une aire protégée transfrontalière Sine-Oura et Bouba Ndjidha entre le Tchad et le Cameroun est en cours de création. Le Ministre en charge de l’environnement et de l’économie forestière du Congo a plaidé pour un engagement des Ministres des pays membres du TNS, la promotion de l’écotourisme, le recrutement du personnel de la conservation et la lutte contre la criminalité environnementale. Il a invité les donateurs et les pays à promouvoir des actions concrètes et en augmentant les budgets de la conservation Initiatives d’appui à la COMIFAC

 

• La passation de témoin avec l' évaluation germano-canadienne et la présentation de la feuille de route du Canada. Certains sujets qui ont été notés dans l’évaluation précédente restent d’actualité (concertation, définition du concept « appui », et mécanisme de communication/ transfert d’information, discrimination de l’appui par pays). Des efforts de la facilitation allemande ont permis d’enregistrer des progrès sur beaucoup de ces points, mais il faudra continuer à maintenir ces efforts. Concernant la feuille de route canadienne, les membres PFBC ont salué l’initiative canadienne de mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté, surtout si la facilitation réussit à impliquer tous les intervenants capables d’influencer cette lutte, notamment les réseaux de la société civile. Rio+20 constituera une date critique dans l’agenda de la facilitation canadienne. La facilitation canadienne a bien noté l’appel d’urgence des partenaires de ne pas confondre le renforcement des capacités de la COMIFAC avec la tendance à se substituer, car trop souvent – et par soucis de bien conduire une initiative ou de réussir son projet – les partenaires sont trop enclins à se substituer. L’appel de l’Allemagne dans ce sens a été entendu. Seul un partenaire doté d’une autonomie peut être un vrai partenaire, chacun pouvant discuter librement pour faire avancer les causes communes.´

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Présentation feuille de route facilitation canadienne

Bilan Sommaire Facilitation allemande (en anglais, version francaise bientôt disponible)

Rapport évaluation germano-canadienne 2010

La documentation intégrale de la réunion est disponible sur http://www.cbfp.org/rapports/items/ccr8-kinshasa-fr.html

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