L’Afrique Centrale s’enrichit d’un nouveau complexe transfrontalier Sena Oura (Tchad) et Bouba N’Djidda (Cameroun)
C’était lors d’une cérémonie de signature du protocole d’accord relatif à sa création et à la gestion concertée de ce complexe d’aires protégées et transfrontalière en présence des délégations du Tchad et Cameroun, de la COMIFAC, du RAPAC et des membres et de la Faciliation du PFBC. Ce nouveau né porte à 45 millions ha les aires protégées d’Afrique Centrale.
Yaoundé (Cameroun), 02 Août 2011 – S’est tenue la cérémonie de signature du protocole d’accord relatif à la création et à la gestion concertée du complexe transfrontalier des aires protégées Sena Oura (Tchad) et Bouba N’Djidda (Cameroun). Elle était présidée par Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle, Ministre des Forêts et de la Faune, Chef de la délégation Camerounaise et Son Excellence Hassan Terap, Ministre de l’Environnement, de l’Eau et des ressources halieutiques, Chef de la Délégation du Tchad forte de huit membres. Elle a connu également la participation effective de M. Raymond Mbitikon, Secrétaire Exécutif (SE) de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), du représentant du RAPAC, de la Facilitation du PFBC, de la CEFDHAC et des représentants des organisations et institutions nationales et internationales, et des représentants des média publics et privés.
Quatre éléments essentiels ont ponctué l’articulation de la cérémonie, à savoir: (1) le paraphe de l’accord de coopération ; (2) l’allocution du SE de la COMIFAC ; (3) l’allocution du Ministre tchadien ; (4) allocution du Ministre camerounais ; (5) réception offerte aux participants par le Cameroun. Dans cet ordre et suite au paraphe de l’accord par les deux chefs de délégations, le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC, M. Raymond MBITIKON a dans son mot d’accueil souhaité la bienvenue aux participants avant d’exprimer sa reconnaissance aux Hautes Autorités camerounaises d’avoir abrité la cérémonie. Il a ensuite souligné la grande avancée que représente cet évènement comme signe manifeste de la Déclaration de Yaoundé mis en œuvre par la COMIFAC via son plan de convergence adopté en 2005 à Brazzaville dans son axe stratégique 4 relatif à la conservation de la diversité biologique. Il a rappelé les autres complexes binationux (Mayumba Conkouati entre le Gabon et le Congo, Lac Tele lac Tumba entre le Congo et la RDC) et trinationaux (TNS entre le Cameroun, la RCA et le Congo et TRIDOM entre le Gabon, le Congo et le Cameroun). A la lumière des autres complexes transfrontaliers, le SE COMIFAC a rappelé la valeur ajoutée pour les deux pays signataires des accords[nbsp]: « Les complexes transfrontaliers constituent des « laboratoires » d’intégration sous régionale qui garantissent la libre circulation des biens et des personnes ». Enfin et à titre d’exemple, il a informé les participants de l’inauguration dans la TRI-National de la Sangha (TNS- Cameroun, Congo et RCA), d’une brigade mixte de contrôle pour la lutte contre braconnage comme une avancée considérable dans la matérialisation des accords transfrontaliers .
Par la suite Son Excellence Hassan Terap, Ministre de l’Environnement, de l’Eau et des ressources halieutiques a d’abord remercié le Gouvernement du Cameroun, le SE COMIFAC et le RAPAC pour les efforts consentis pour la réussite de la cérémonie. Afin de mettre en exergue l’importance de cet accord et ses bénéfices pour le Tchad, le Ministre a relevé les effets néfastes de l’explosion démographique dans les aires protégées du complexe avec ces corollaires qui sont entre autres le braconnage, la déforestation et les changements climatiques. Se félicitant de la portée de cet accord, Son Excellence Hassan Terap trouve qu’il s’agit d’un pas vers l’harmonisation des politiques et des stratégies, afin de relever les défis de gestion des ressources naturelles pour les deux pays et vers une gestion concertée et durable des parcs, de la conservation des ressources et spécifiquement de la lutte contre le braconnage à grande échelle dans le Complexe. Il a mis en exergue certains domaines phares d’intervention du Tc had à savoir la grande muraille verte, la ceinture verte, la gestion durable du Parc de Zakouma et la création récente du Parc National de Sena Oura qui fait l’objet du présent accord de coopération bilatérale. Profitant de cette tribune à lui offerte, le Ministre Tchadien a plaidé pour un accord cadre avec le Tchad sur le programme de reboisement le long du Logone et autour du lac Tchad, la facilitation du commerce légal de bois et la formation des cadres dans les grandes écoles spécialisées du Cameroun.
Dans son Discours de circonstance le Ministre Camerounais des Forêts et de la Faune a souhaité la bienvenue et un agréable séjour au Cameroun à la délégation tchadienne et a lancé un vibrant remerciement à toutes les organisations ayant contribué à l’aboutissement de cet accord : « la présence effective du Ministre de l’Environnement, de l’Eau et des ressources halieutiques à cette cérémonie est un signal fort de l’intérêt de son pays pour la conservation de la biodiversité » s’est t-il réjoui. Revenant, sur l’origine de ces accords, il a rappelé qu’ils tirent leur source des réunions de négociations entre les deux parties les 11 et 12 décembre 2007 à Garoua et les 24 et 25 juin 2008 à N’Djamena. Ces réunions étaient facilitées par le RAPAC avec l’appui financier des deux gouvernements et des partenaires techniques et financiers notamment la coopération allemande (GIZ). Il a relevé que cet accord contribue à la mise en œuvre de l’axe 4 du plan de convergence de la COMIFAC portant ainsi à 45 million ha les aires protégées du Bassin du Congo. Au Cameroun la superficie des aires protégées est ainsi portée à 9 million ha donc 19,20% de la superficie total du Cameroun. Par ailleurs, il a souligné que son pays est impliqué activement dans la mise en place des complexes transfrontaliers, en plus du complexe Sena Oura et Bouba N’Djidda, il a nommé notamment la TNS, le Dja-Odzala-Minkébé (TRIDOM- Cameroun, Congo et Gabon), le complexe binational encore en négociation avec la Guinée Equatoriale et celui entre le Cameroun et le Nigeria en finalisation pour la gestion commune d’une dizaine de parcs. Son Excellence Ngolle Ngolle a éclairé les participants sur le bien fondé des aires protégées pour les pays du Bassin du Congo. Ce sont des espaces qui offrent des services et des biens divers représentant des enjeux à deux niveaux : (1) Environnementaux : lutte contre les changements climatiques en augmentant la résilience et la maximalisation de la séquestration du carbone et des gaz à effet de serre dans une zone menacée par le désert –(2) Culturelles et Économiques : préservation des ressources naturelles et des valeurs culturelles tout en restant un attraits touristiques. Il a ensuite mis et la nécessité de mettre en place des activités d’adaptation aux changements climatiques autour des aires protégées.
A cet effet, Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle trouve dans cet accord un des remparts dans la lutte contre la désertification et la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques et, la lutte contre le braconnage qui reste cruciale dans le complexe.
Tous les trois orateurs ont insisté et lancé un vibrant appel à la mobilisation des fonds aux partenaires techniques financiers pour appuyer les initiatives du Complexe et ainsi garantir sa gestion durable, sa conservation et le développement communautaire.
Le complexe transfrontalier Sena Oura (Tchad) et Bouba N’Djidda (Cameroun) porte à 45 millions ha les aires protégées d’Afrique Centrale
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