ATIBT-RBUE et diligence raisonnée
Interview avec M. Eric Boilley, Directeur de l’Association « Le Commerce du Bois » qui regroupe des importateurs, des négociants et des agents, spécialistes français en bois et dérivés.
ATIBT : Le Commerce du Bois a été reconnu par la Commission Européenne comme « Organisation de contrôle » pour la France. Quelles en sont les implications ?
Eric Boilley : C’est d’abord la reconnaissance des efforts que nous menons depuis dix ans à travers notre Charte environnementale, qui prévoit une politique d’achat responsable. C’est une très bonne chose pour nous !
Cela représente la possibilité, donnée à nos membres ou d’autres sociétés extérieures, d’avoir les éléments nécessaires pour se mettre en conformité avec le Règlement bois de l’Union européenne, appliqué depuis Mars 2013. Rappelons que le RBUE requiert de tous les opérateurs et notamment des importateurs, qu’ils aient des moyens d’analyse du risque d’introduction de bois illégal. Cette illégalité provient des Pays, des fournisseurs ou des essences.
Donc, nous proposons un mécanisme d’analyse de ces risques qui permet aux membres, d’assurer que les produits qu’ils mettent en marché arrivent d’une source à minimum gérée durablement.
ATIBT : Quels sont les outils que vous allez mettre à disposition de vos membres ?
Eric Boilley : Le principe de la diligence raisonnée effectivement requiert un certain nombre d’outils à mettre à disposition de nos membres : de l’analyse de risque sur les Pays, sous la forme d’une base de données qui nous renseigne sur les sanctions prises contre des Pays ou contre des pratiques commerciales dans ces Pays, aux outils d’analyse des fournisseurs : là, nous nous appuyons sur un réseau d’opérateurs extérieurs qui peuvent nous renseigner sur les pratiques de telle ou telle société. Nous avons l’appui de certaines organisations, je pense notamment à différentes tierces parties comme des aménagistes, des coalitions associant secteur privé et société civile, ou encore au WWF, qui peuvent nous aider à analyser le « risque fournisseur ». Puis, nous mettons à disposition de nos membres des supports expliquant que pour tel Pays il faut tel type de document : donc des référentiels. Enfin, nous venons d’embaucher M. Patrick Barraize, qui a eu une expérience professionnelle de 4 ans chez FSC France pour aider les entreprises à faire ce travail d’analyse de risque. En gros, on met à disposition de nos membres un kit d’informations et d’analyse qui leur permet de faire du business avec les Pays tiers, sans prendre des risques quant à la légalité de ses produits.
ATIBT : Il s’agit d’un effort considérable…
Eric Boilley : Depuis le départ on a démarché tous les Pays producteurs, auxquels on a demandé de valider nos approches. Pays par Pays, on nous a indiqué quels sont les documents qui sont essentiels. C’est un travail qui est en permanence mis en cause, puisque d’une année à l’autre il peut avoir des produits qui rentrent, des législations qui changent… C’est pourquoi, pour ce grand travail d’actualisation, je plaide pour que l’on ait un système commun d’organisation d’une plateforme d’information, qui peut être porté par l’ATIBT par exemple, pour le compte de toute les Fédérations du commerce, parce que le travail que nous faisons en France sera à faire en Allemagne, en Italie, en Angleterre… il serait logique d’avoir un approche harmonisé…
Pour d’amples informations, bien vouloir consulter: ICI
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