NAIROBI (Landscape News) — La remise en état des forêts dégradées et des paysages boisés et productifs est un élément essentiel d'une stratégie mondiale visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer les moyens de subsistance.

L'initiative pour la restauration des paysages forestiers en Afrique (AFR100) a été créée afin de contribuer à la réalisation d’un objectif plus grand, le « Défi de Bonn » visant à restaurer 350 millions d'hectares de forêts dans le monde d'ici 2030.

AFR100 ouvre la voie à la restauration de 100 millions d'hectares de forêts dans toute l'Afrique pendant la même période. Bien que les engagements pris au niveau national augmentent, plusieurs obstacles nuisent à la réalisation des objectifs, ont déclaré les participants à la conférence du Global Landscapes Forum (GLF) à Nairobi la semaine dernière.

Le travail de restauration peut soutenir le système agricole et alimentaire en créant des emplois et d’autres avantages économiques pour les communautés rurales, a déclaré Stefan Schmitz, directeur général adjoint et commissaire du Ministère allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).

« Plus nous réussirons à fournir des emplois et des revenus aux communautés locales, plus on a des chances de réussir dans nos efforts de restauration », a-t-il déclaré. « Cela nécessitera une combinaison de financements nationaux, internationaux, privés et publics ».

Dans le cadre de l'initiative AFR100 - un élément essentiel du plan d'action forestier du BMZ - 26 pays se sont engagés à la restauration de 91 millions d'hectares de forêts, a affirmé M. Schmitz.

« La bonne gouvernance est une condition préalable au développement rural durable », a précisé M. Schmitz, ajoutant qu’il faut relever les défis des secteurs concurrents pour que les objectifs puissent être atteints.

« Il y a d'une part le domaine des paysages, des ressources naturelles, de la restauration », a-t-il déclaré. « Et d'autre part, le système agricole et alimentaire, et l’enjeu c’est de vraiment rapprocher ces deux univers ».

Le BMZ a lancé l’initiative AFR100 en collaboration avec le Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique, la Banque mondiale et l’Institut des ressources mondiales lors de la conférence 2015 de la GLF à Paris.

« Nous avons défini les objectifs et l’engagement par rapport à ces objectifs, et nous devons à présent lancer la mise en œuvre concrète sur le terrain », a déclaré M. Schmitz. « Selon moi, l’AFR100 représente le développement durable dans la pratique ».

Elvis Tangem de l’Union Africaine, Coordinateur de l’initiative de la Grande muraille verte visant à reboiser une large bande autour du Sahel afin de ralentir la désertification, a remarqué que la réussite des efforts restauration passera par la coordination, la synergie et le travail en collaboration.

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